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Narges Mohammadi : la récompense Nobel qui divise l'Iran et le monde entier
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Narges Mohammadi : la récompense Nobel qui divise l'Iran et le monde entier

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L’Iran critique l’attribution du prix Nobel à Narges Mohammadi

L’attribution du prix Nobel de la paix à Narges Mohammadi, une journaliste et militante de 51 ans incarcérée depuis un an à Téhéran, a suscité des réactions contrastées. Alors que plusieurs voix se sont élevées dans la communauté internationale pour réclamer sa libération, Téhéran a critiqué une décision “politique” de la part du comité Nobel.

Une décision “politique et partial” selon le ministère des affaires étrangères iranien

Dans un pays où la lutte des femmes pour leurs droits est violemment réprimée, le ministère des affaires étrangères iranien a estimé que le choix du comité Nobel était “politique et partial”. Selon le porte-parole du ministère, Nasser Kanani, Narges Mohammadi a été reconnue coupable de violations répétées des lois et a commis des actes criminels. Il a également dénoncé une “intervention” de certains gouvernements européens et a souligné que cette décision s’inscrivait dans la continuité des pressions exercées par des milieux occidentaux contre l’Iran. La Russie, alliée de la république islamique, n’a pas souhaité commenter cette nouvelle.

Appels à la libération de Narges Mohammadi dans le monde entier

Malgré les critiques du gouvernement iranien, plusieurs pays occidentaux et organisations internationales ont salué cette attribution qui est perçue comme une reconnaissance du “courage” de Narges Mohammadi. De nombreux pays ont également appelé à sa libération immédiate. Le président français Emmanuel Macron a salué un “choix très fort pour une combattante de la liberté”. La communauté internationale semble s’unir pour soutenir cette militante emprisonnée pour son activisme en faveur des droits humains.

Appel international à la libération de Narges Mohammadi

Dans un communiqué séparé, la porte-parole du ministère des affaires étrangères Anne-Claire Legendre a exhorté « à sa libération immédiate ». Elle a appelé les autorités iraniennes à respecter les droits et libertés fondamentales des citoyens et citoyennes iraniens et à mettre fin aux discriminations envers les femmes et les filles, ainsi qu’aux violences sexuelles et sexistes.

Soutien international pour Narges Mohammadi

Le président américain Joe Biden a également fait appel à la libération de Narges Mohammadi, déclarant dans un communiqué que « ce prix est la reconnaissance que, même si elle est actuellement détenue de manière injuste dans la prison d’Evin, le monde entend toujours la voix de Narges Mohammadi qui appelle à la liberté et à l’égalité ». L’émissaire américain pour l’Iran, Abram Paley, a ajouté que « aujourd’hui, le monde entier reconnaît d’une seule voix son courage ».

Elizabeth Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, a qualifié la décision du comité Nobel de « véritable hommage au courage et à la détermination des femmes en Iran, qui sont une source d’inspiration pour le monde entier ». De son côté, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a salué le prix et demandé la libération de Narges Mohammadi et de tous les défenseurs des droits humains emprisonnés en Iran. Plusieurs pays et organisations internationales, dont la Commission européenne, l’OTAN et l’Allemagne, se sont également réjouis de cette décision.

L’histoire de Narges Mohammadi

Selon le comité Nobel, Narges Mohammadi, la 19e femme à recevoir ce prix prestigieux, a été arrêtée à 13 reprises et condamnée cinq fois à un total de 31 ans de prison et 154 coups de fouet. Récemment, elle et trois autres détenues se sont illustrées en brûlant leur voile dans la cour de la prison d’Evin à Téhéran pour commémorer la mort de Mahsa Amini le 16 septembre. Le décès de cette Kurde iranienne de 22 ans a été à l’origine d’un vaste mouvement de contestation en Iran. Bien que le mouvement soit désormais moins visible, il continue de se manifester à travers diverses formes, constituant l’un des plus grands défis auxquels les autorités iraniennes sont confrontées depuis la révolution de 1979.