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Le rejet en mer des eaux traitées de Fukushima : une décision controversée qui suscite l'inquiétude internationale
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Le rejet en mer des eaux traitées de Fukushima : une décision controversée qui suscite l'inquiétude internationale

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La deuxième phase du rejet en mer des eaux de la centrale de Fukushima a débuté

Tepco, l’opérateur de la centrale japonaise accidentée de Fukushima, a annoncé le début de la deuxième phase du rejet en mer des eaux traitées. Cette opération vise à évacuer dans l’océan Pacifique l’eau qui a été utilisée pour refroidir les cœurs des réacteurs entrés en fusion suite au tsunami de 2011.

Une première phase houleuse

La première phase du rejet en mer avait créé une crise diplomatique entre la Chine et le Japon. Cependant, cette nouvelle étape a reçu l’approbation de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Une dilution pour limiter les risques

Cette eau, provenant également des nappes souterraines et des précipitations, a été stockée pendant une longue période dans d’immenses citernes sur le site de la centrale. Elle a ensuite été traitée afin de se débarrasser de ses substances radioactives, à l’exception du tritium, qui n’est considéré comme dangereux qu’à des doses extrêmement élevées selon les experts.

Afin de respecter un niveau de radioactivité ne dépassant pas le plafond visé de 1 500 Bq/l, Tepco procède à une dilution importante de l’eau tritiée avec de l’eau de mer avant de l’évacuer dans l’océan. Cette limite est 40 fois inférieure à la norme japonaise pour ce type de rejet en mer, et près de sept fois inférieure au plafond fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’eau potable (10 000 Bq/l).

Ainsi, le rejet en mer des eaux traitées de Fukushima a été validé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Le Japon prévoit de déverser de l’eau tritiée de Fukushima dans l’océan Pacifique

Le Japon a récemment annoncé son intention de déverser de l’eau tritiée de la centrale nucléaire de Fukushima dans l’océan Pacifique. Cette décision a suscité des tensions avec la Chine, qui a suspendu ses importations de produits de la mer japonais depuis la fin du mois d’août. La Russie, qui entretient des relations tendues avec le Japon en raison des sanctions prises par Tokyo à l’encontre de Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, envisage également de suivre cette mesure. En Corée du Sud, des opposants à cette décision ont manifesté leur mécontentement à Séoul.

Une quantité importante d’eau tritiée évacuée lors de la première phase

La première phase du processus de déversement de l’eau tritiée de Fukushima a déjà eu lieu, avec l’évacuation d’environ 7 800 m3 d’eau tritiée au cours d’une période de dix-sept jours. Trois autres opérations similaires sont prévues d’ici la fin du mois de mars 2024. Ces déversements sont prévus pour être effectués de manière extrêmement graduelle, conformément au calendrier actuel.

Un responsable de Tepco, l’entreprise qui gère la centrale nucléaire de Fukushima, a déclaré la semaine dernière que les niveaux de tritium seraient surveillés et que le public serait informé de manière claire et compréhensible, sur la base de preuves scientifiques.

Le Japon prévoit de déverser plus de 1,3 million de m3 d’eau tritiée dans l’océan Pacifique

Au total, le Japon prévoit de déverser plus de 1,3 million de m3 d’eau tritiée de Fukushima dans l’océan Pacifique, ce qui équivaut à environ 540 piscines olympiques. Cependant, ce déversement se fera de manière très progressive, et est prévu jusqu’au début des années 2050 selon le calendrier actuel. Le gouvernement japonais affirme que cette mesure est basée sur des preuves scientifiques et vise à garantir la sécurité de l’environnement et de la santé publique. Cependant, cette décision continue de susciter des inquiétudes et des oppositions, tant au niveau national qu’international.