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L'Azerbaïdjan prêt à des pourparlers avec l'Arménie malgré le désaccord avec la France : Tensions persistantes dans le Caucase
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L'Azerbaïdjan prêt à des pourparlers avec l'Arménie malgré le désaccord avec la France : Tensions persistantes dans le Caucase

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L’Azerbaïdjan prêt à des pourparlers avec l’Arménie

L’Azerbaïdjan se déclare prêt à entamer des pourparlers avec l’Arménie, malgré son absence au sommet européen de Grenade. Selon le conseiller du président azerbaïdjanais, Hikmet Hajiev, son pays est disposé à participer à des réunions tripartites entre l’Union européenne, l’Azerbaïdjan et l’Arménie à Bruxelles.

Une décision motivée par la “politique de militarisation” de la France

La décision de l’Azerbaïdjan de ne pas participer au sommet européen de Grenade s’explique par sa désapprobation de ce que Bakou appelle la “politique de militarisation” menée par la France dans la région du Caucase. En effet, la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, avait déclaré que Paris avait donné son accord pour la livraison de matériel militaire à l’Arménie, une position qui a conduit l’Azerbaïdjan à refuser de se rendre à la réunion.

Une absence justifiée mais volonté de dialogue maintenue

Malgré cette absence au sommet, l’Azerbaïdjan souligne qu’il ne refuse pas pour autant des discussions avec l’Arménie. Le conseiller du président azerbaïdjanais insiste sur l’importance pour son pays de participer à des pourparlers sous la médiation de l’Union européenne. Il pointe également du doigt l’attitude de l’Union européenne envers la région, ainsi que l’absence de la Turquie dans les négociations. L’Azerbaïdjan se montre donc ouvert au dialogue tout en exprimant ses réserves concernant certaines décisions internationales.

Absence des dirigeants lors du forum de Grenade

L’absence d’Ilham Aliev, président de l’Azerbaïdjan, et de son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, soutien de Bakou, a été un revers pour le forum de Grenade. Cette situation a été regrettée par Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, qui a qualifié cela de “dommage”.

Réunion du premier ministre arménien avec des dirigeants européens

Le premier ministre arménien, Nikol Pachinian, qui était présent à Grenade, doit rencontrer le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le président du Conseil européen Charles Michel. Il s’agit d’une opportunité pour ces dirigeants de discuter de sujets importants, notamment la situation des 100 000 personnes contraintes de quitter leur domicile suite à un coup de force militaire.

Contexte tendu entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan

Il est important de rappeler que l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont été en conflit à deux reprises. La première guerre a eu lieu lors de la dislocation de l’URSS, tandis que la seconde a eu lieu à l’automne 2020 pour le contrôle de l’enclave du Haut-Karabakh. Suite à cette guerre, Bakou a remporté une victoire rapide contre les séparatistes arméniens, ce qui a entraîné un déplacement massif de la population de cette région.