Photo non contractuelle
L'enquête sur le harcèlement chez Ubisoft : des cadres en garde à vue éclaboussent l'entreprise de jeux vidéo
Articles similaires

L'enquête sur le harcèlement chez Ubisoft : des cadres en garde à vue éclaboussent l'entreprise de jeux vidéo

 3 minutes

Harcèlement chez Ubisoft : cinq personnes en garde à vue

Un groupe de cadres de l’éditeur de jeux vidéo français, Ubisoft, a été placé en garde à vue suite à des plaintes pour harcèlement déposées par des employés. Cette enquête fait suite à une série d’accusations de harcèlement moral et sexuel qui ont été portées à l’encontre de l’entreprise au cours des dernières années.

Des plaintes qui trouvent enfin une réponse

Mardi 3 octobre, cinq personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette enquête. Trois d’entre elles ont été relâchées sans poursuites pour l’instant, selon les informations du parquet de Bobigny qui a confirmé ces événements. Toutefois, l’identité des personnes en garde à vue n’a pas été divulguée.

Depuis 2020, Ubisoft a fait face à de nombreuses accusations de harcèlement moral et sexuel de la part de ses employés actuels et anciens. En 2021, le syndicat Solidaires informatique a déposé une plainte collective auprès du tribunal de Bobigny suite à ces allégations de harcèlement impliquant des cadres de l’entreprise.

Le poids des témoignages

Tout a commencé en juin 2020, lorsque les premiers témoignages ont été publiés sur Twitter (aujourd’hui rebaptisé X). Peu de temps après, le journal Libération ainsi que les sites spécialisés Numerama et Gamasutra (renommé gamedevelopper.com) ont relayé ces témoignages dénonçant un système managérial “toxique”, des actes de harcèlement et des agressions sexuelles.

Ces informations ont secoué l’industrie du jeu vidéo et ont mis en lumière l’importance d’une remise en question des pratiques au sein des entreprises du secteur. Avec près de 21 000 employés, Ubisoft est un acteur majeur de l’industrie, et ces accusations ont incité plusieurs autres employés à prendre la parole et à dénoncer à leur tour des comportements inacceptables.

Il faut maintenant attendre les résultats de l’enquête en cours pour déterminer quelles seront les prochaines étapes dans cette affaire de harcèlement chez Ubisoft. En attendant, cela reste une illustration supplémentaire de la nécessité de lutter contre le harcèlement en milieu professionnel et d’établir des mesures de prévention adéquates dans toutes les entreprises.

Des cadres d’Ubisoft incriminés dans une affaire de harcèlement et d’agressions sexuelles

L’affaire remonte à juin 2020, lorsque plusieurs plaintes pour harcèlement et agressions sexuelles ont été déposées à l’encontre de cadres de la société Ubisoft, l’un des géants du jeu vidéo. Ces accusations, portées par des employées du groupe, ont fait l’effet d’une bombe dans l’industrie.

Des démissions en cascade et un PDG confiant

Un mois après les premières révélations, Ubisoft annonçait le départ de Serge Hascoët, directeur créatif et numéro 2 de l’entreprise. Considéré comme un employé historique, son départ a été présenté comme une démission volontaire. Dans le même temps, Yannis Mallat, dirigeant des studios canadiens d’Ubisoft, quittait également ses fonctions. Et en août de la même année, Tommy François, proche collaborateur de Serge Hascoët et vice-président en charge du service éditorial, faisait lui aussi ses adieux à l’entreprise.

Les départs en cascade de ces cadres accusés ont profondément ébranlé Ubisoft. Cependant, en septembre 2022, le PDG Yves Guillemot se voulait confiant quant à l’avenir de l’entreprise. Selon lui, Ubisoft avait déjà tourné la page de cette sombre histoire et se concentrait désormais sur l’objectif de devenir à nouveau le meilleur endroit où travailler.

Ubisoft nie toute connaissance des gardes à vue

Alors que l’enquête policière sur les agissements au sein d’Ubisoft se poursuit, l’entreprise affirme ne pas être au courant des informations relatives aux gardes à vue en cours. Contacté par Le Monde, Ubisoft affirme ne pas être en mesure de commenter ces éléments car il n’en a pas connaissance. L’enquête continue donc son cours et les résultats détermineront le fin mot de cette affaire qui a secoué l’industrie du jeu vidéo.