Un vote historique à venir : Kevin McCarthy risque la destitution en tant que speaker républicain de la Chambre des représentants
3 minutesEtats-Unis : Le speaker républicain de la Chambre des représentants risque la destitution
Le chef républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, fait face à une motion de censure déposée par l’élu trumpiste de Floride, Matt Gaetz. Cette motion est en cours d’examen au Congrès américain et pourrait entraîner la destitution de McCarthy de ses fonctions.
L’accusation porte sur des négociations avec les élus démocrates
Matt Gaetz reproche principalement à Kevin McCarthy d’avoir négocié avec les élus démocrates un budget provisoire pour financer l’administration fédérale. Cette décision a été vivement critiquée par de nombreux conservateurs qui s’y opposaient. Gaetz accuse également McCarthy d’avoir conclu un accord secret avec le président Joe Biden concernant un financement potentiel pour l’Ukraine.
Un vote rare qui déclenche une épreuve de force
Cette motion de destitution est une manœuvre procédurale très rare dans l’histoire parlementaire américaine. Son examen au Congrès va déclencher une épreuve de force périlleuse à la chambre basse. Kevin McCarthy, cependant, se montre confiant et déclare : “Je pense que je vais tenir le coup.” La résolution sera votée dans les prochaines heures et son issue déterminera le sort du speaker républicain.
Le vote sur la destitution de Kevin McCarthy se tiendra à la Chambre des représentants américaine
Pour que la motion de destitution de Kevin McCarthy soit adoptée, un vote à la majorité doit avoir lieu à la Chambre des représentants, où siège 435 membres. Cependant, malgré le soutien public de l’immense majorité du groupe parlementaire de McCarthy, les trumpistes disposent d’un veto de fait dans cette institution en raison de la très fine majorité républicaine.
Un speaker jamais destitué de son poste dans l’histoire des États-Unis
Une destitution de Kevin McCarthy serait totalement inédite, aucun speaker n’ayant jamais été évincé de son poste dans l’histoire des États-Unis. Face à cette impasse, McCarthy, âgé de cinquante ans, a tenté d’utiliser une série de manœuvres procédurales, notamment en demandant le report de l’examen de la motion de destitution. Jusqu’à présent, ces tentatives ont toutes échoué, accentuant ainsi la pression sur l’élu de Californie.
Les démocrates excluent de soutenir Kevin McCarthy
Dans ce contexte, Kevin McCarthy ne peut pas non plus compter sur le soutien des démocrates. Hakeem Jeffries, chef des démocrates à la Chambre, a clairement affirmé que c’était au Parti républicain de mettre fin à la guerre civile des républicains à la Chambre. Après une longue réunion avec son groupe parlementaire, Jeffries a exhorté les membres de son parti à voter en faveur de la motion de destitution.
Kevin McCarthy, élu au forceps en janvier en raison de la très mince majorité républicaine, avait dû faire d’importantes concessions avec une vingtaine de trumpistes pour accéder à son poste, notamment en donnant à tout élu le pouvoir de convoquer un vote pour le destituer.