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Nicolas Sarkozy confronté à de lourdes accusations lors de son interrogatoire judiciaire à Paris
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Nicolas Sarkozy confronté à de lourdes accusations lors de son interrogatoire judiciaire à Paris

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Nicolas Sarkozy interrogé par un juge d’instruction à Paris

L’ancien chef de l’Etat est actuellement interrogé par un juge d’instruction à Paris dans le cadre de l’enquête sur le financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Nicolas Sarkozy pourrait ressortir de cet interrogatoire mis en examen ou sous le statut de témoin assisté, en fonction de ses déclarations et de l’appréciation du magistrat.

Des chefs d’accusation lourds pèsent sur Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy est convoqué en tant qu’ancien président français pour répondre des chefs de recel de subornation, association de malfaiteurs en vue de la préparation d’escroqueries en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la corruption de personnels judiciaires étrangers. Les faits reprochés sont notamment liés à sa présumée complicité dans des manœuvres frauduleuses visant à échapper aux poursuites dans l’affaire du financement libyen.

La rétractation de Ziad Takieddine à l’origine de cette enquête

L’enquête a été relancée suite à la rétractation de Ziad Takieddine, un intermédiaire franco-libanais, qui avait affirmé dans une interview et une lettre adressée aux juges instructeurs en novembre 2020, que la campagne de Nicolas Sarkozy n’avait pas été financée par les Libyens. Cette volte-face a suscité l’attention des enquêteurs et a entraîné la réouverture du dossier. Au moins neuf protagonistes sont soupçonnés d’avoir participé à cette opération visant à disculper Nicolas Sarkozy.

Affaire du financement libyen : Nicolas Sarkozy conteste toute participation

L’ex-chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, a vivement contesté sa participation présumée dans l’affaire du financement de sa campagne de 2007 par la Libye. Lors de son audition libre mi-juin devant les enquêteurs financiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), il a fermement nié toute implication pendant douze heures.

Absence de preuves concrètes contre Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy a affirmé n’avoir aucun élément matériel concret, notamment des preuves téléphoniques, pouvant l’incriminer dans cette affaire. Il a également déclaré avoir été informé du souhait de Ziad Takieddine de changer de version par Mimi Marchand en octobre 2020, un mois avant que l’information ne soit rendue publique.

Des rendez-vous et conversations controversés

Interrogé sur son agenda et sa téléphonie de fin 2020 et début 2021, qui suggèrent des rendez-vous ou des conversations avec des protagonistes du dossier, Nicolas Sarkozy a évoqué quelques “coïncidences” mais a nié tout contact significatif avec la plupart des personnes impliquées. Il a accusé ces dernières d’essayer de se faire valoir en prétendant être en contact avec lui, qualifiant leur comportement de “petite bande” cherchant à se mettre en avant les uns par rapport aux autres.

Le calendrier judiciaire de Nicolas Sarkozy est très chargé, avec notamment le procès du financement libyen et le procès en appel dans l’affaire Bygmalion prévus pour novembre. Par ailleurs, le Conseil constitutionnel a ouvert la voie à un éventuel nouveau procès dans l’affaire dite “Bismuth” pour des raisons procédurales. Malgré ces multiples mises en cause, l’ancien président reste confiant et affirme être “propre”.