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Attentat djihadiste au Niger : Vingt-neuf soldats tués dans un assaut meurtrier
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Attentat djihadiste au Niger : Vingt-neuf soldats tués dans un assaut meurtrier

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Niger : vingt-neuf soldats tués dans une attaque djihadiste

Une attaque djihadiste a coûté la vie à vingt-neuf soldats au Niger. Cet assaut meurtrier a été mené par plus d’une centaine de terroristes qui ont utilisé des engins explosifs improvisés et des véhicules kamikazes. Le détachement des forces de sécurité visé était situé à Tabatol, à proximité de la frontière malienne.

Un deuil national de trois jours décrété

Suite à cette attaque, le Niger a décrété un deuil national de trois jours en hommage aux soldats tombés en héros. Le ministère de la défense a publié un communiqué qui fait état de vingt-neuf morts parmi les forces de sécurité, ainsi que de plusieurs dizaines de terroristes tués. Deux militaires ont également été gravement blessés.

Une situation sécuritaire alarmante

Le Niger est confronté à des violences djihadistes récurrentes et cette attaque constitue le bilan le plus lourd depuis l’arrivée au pouvoir de la junte. En effet, le régime militaire avait justifié son coup d’État en juillet dernier par la dégradation de la situation sécuritaire. Précédemment, dix-sept soldats avaient été tués dans une attaque près de la frontière avec le Burkina Faso.

Une offre de médiation acceptée avec réserve

Cependant, cette attaque survient au moment où le régime militaire du Niger a accepté d’examiner une offre de médiation de l’Algérie pour trouver une solution politique à la crise que traverse le pays. Niamey souhaite toutefois rester maître de son calendrier politique et précise que la durée de la transition vers un régime civil sera décidée par un “forum national inclusif” au Niger, et non par un médiateur extérieur.

L’Algérie, qui est un voisin influent, n’a pas mentionné de durée de transition dans son communiqué, mais avait auparavant proposé une période de six mois sous la supervision d’une “autorité civile dirigée par une personnalité consensuelle et acceptée par tous les bords de la classe politique”.

Plainte contre le général Tiani et les auteurs du coup

Le président élu du Niger, Mohamed Bazoum, séquestré depuis le coup d’État de juillet, a décidé de porter plainte contre le général Tiani et les autres instigateurs du coup. Cette plainte vise à les mettre en cause pour attentat et complot contre l’autorité de l’État, ainsi que pour des crimes et délits commis par les fonctionnaires et des arrestations et séquestrations arbitraires. Portée par M. Bazoum, son épouse et deux de leurs enfants, cette plainte devrait être déposée dans les prochains jours auprès du doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance de Niamey, selon l’un des avocats interrogés par l’AFP, Dominique Inchauspé.

Recours auprès des Nations unies et de la Cedeao

En plus de la plainte déposée au niveau national, Mohamed Bazoum a également saisi le groupe de travail sur la détention arbitraire du Conseil des droits de l’homme ainsi que le Comité des droits de l’homme, deux organismes des Nations unies. Ces actions visent à dénoncer sa situation de séquestration injuste. De plus, le président élu avait également saisi la Cour de justice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) le 18 septembre, dénonçant notamment son “arrestation arbitraire”.

Menaces de poursuites contre Mohamed Bazoum

D’un autre côté, les auteurs du putsch ont annoncé leur intention de poursuivre Mohamed Bazoum pour “haute trahison” et “atteinte à la sûreté” du pays. Ces accusations marquent une escalade dans les tensions entre les deux parties et soulignent l’instabilité politique qui règne actuellement au Niger.