La persistance des violences dans le Haut-Karabakh : un désastre humanitaire en cours

Les violences se poursuivent dans le Haut-Karabakh

Les tensions persistent dans la région du Haut-Karabakh, avec de nouvelles violences qui ont fait au moins un mort et deux blessés, selon les informations fournies par l’Arménie.

Une patrouille mixte russe et azerbaïdjanaise prise pour cible

Une patrouille mixte composée de soldats russes et azerbaïdjanais a également été visée par des tirs, selon la Russie. Le ministère de la défense russe a déclaré que cette patrouille a été prise pour cible par une personne armée d’un fusil de sniper. Heureusement, il n’y a pas eu de victime, mais une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de cette attaque.

L’échec des forces de maintien de la paix russes

La Russie, qui est l’alliée historique de l’Arménie, avait pourtant parrainé un accord de cessez-le-feu entre les parties en conflit en 2020, avec le déploiement de soldats de la paix. Cependant, ces forces n’ont pas réussi à empêcher l’offensive lancée par l’Azerbaïdjan en septembre dernier. Cette offensive a entraîné la mort de plus de 400 personnes et a poussé plus de 120 000 habitants du Haut-Karabakh à fuir vers l’Arménie par crainte de représailles.

Malheureusement, lors de leur fuite, au moins 170 personnes ont trouvé la mort dans l’explosion d’un dépôt de carburant situé sur la seule route reliant le territoire à l’Arménie. La situation dans le Haut-Karabakh demeure donc précaire et instable, avec des violences qui persistent malgré les efforts déployés pour trouver une solution pacifique.

L’enclave du Haut-Karabakh se dissout alors que Samvel Chahramanian promet de rester à Stepanakert

Le dirigeant de l’enclave séparatiste du Haut-Karabakh, Samvel Chahramanian, a annoncé que celle-ci se dissoudrait au 1er janvier 2024. Cependant, il a promis de rester dans la capitale du territoire, Stepanakert, jusqu’à ce que les opérations de recherche et de secours pour les victimes du conflit soient terminées.

Des centaines de représentants arméniens demeurent au Karabakh, selon un responsable séparatiste

Un responsable séparatiste, Artak Beglarian, a déclaré que quelques centaines de représentants arméniens étaient toujours présents au Karabakh, parmi lesquels se trouvent des responsables, des membres des services de secours, des bénévoles et des personnes ayant des besoins spécifiques. Le Conseil de l’Europe a exhorté l’Azerbaïdjan à respecter le droit des personnes ayant fui le Haut-Karabakh de rentrer chez elles en toute sécurité et dignité.

Reconquête imminente de la ville de Stepanakert par l’Azerbaïdjan

La ville montagneuse de Stepanakert, qui a été complètement vidée de sa population en quelques jours, est sur le point d’être reconquise par l’Azerbaïdjan après trente ans de conflit. Des journalistes de l’Agence France-Presse ont observé un silence frappant dans la ville, ce qui est surprenant compte tenu de sa taille.

Mission de l’ONU au Haut-Karabakh ne révèle aucune destruction ni violence contre les civils depuis le cessez-le-feu

L’équipe de l’ONU qui a visité le Haut-Karabakh dimanche, pour la première fois depuis environ trente ans, n’a constaté aucune destruction ni recueilli de témoignages concernant des violences contre les civils depuis le cessez-le-feu. Le porte-parole de l’ONU a rapporté que le but de cette mission d’une journée était d’évaluer les besoins humanitaires. Les représentants de l’ONU ont notamment visité Stepanakert, où ils ont été frappés par la fuite soudaine de la population locale et la souffrance qu’elle a engendrée. Cependant, aucune information n’a été recueillie concernant des violences contre des civils depuis le dernier cessez-le-feu.

Les Etats-Unis appellent à une mission internationale d’observation au Haut-Karabakh

Les Etats-Unis ont réitéré leur appel en faveur d’une mission internationale d’observation au Haut-Karabakh afin de garantir le droit au retour de dizaines de milliers d’Arméniens ayant fui l’ex-région séparatiste. Ce type de mission pourrait être essentiel pour assurer la sécurité et la dignité des personnes déplacées par le conflit.