Violences persistantes dans le Haut-Karabakh : Une situation instable et meurtrière
3 minutesLes violences persistent dans le Haut-Karabakh, un mort et deux blessés selon l’Arménie
La situation dans le Haut-Karabakh reste instable avec de nouvelles violences qui ont entraîné la mort d’un soldat arménien et deux blessés. Selon le ministère de la défense arménien, ces incidents sont le résultat de tirs provenant des forces armées azerbaïdjanaises. De leur côté, les autorités russes rapportent qu’une patrouille mixte russe et azerbaïdjanaise a également essuyé des tirs.
La patrouille mixte russe et azerbaïdjanaise visée par des tirs
Dans le Haut-Karabakh, une patrouille mixte russe et azerbaïdjanaise a été prise pour cible par des tirs provenant d’une personne inconnue armée d’un sniper. Selon le ministère russe de la défense, cet incident n’a pas fait de victimes, mais une enquête est actuellement en cours. Il convient de rappeler que la Russie, en tant qu’alliée historique de l’Arménie, a parrainé un accord de cessez-le-feu entre les deux parties en 2020, qui prévoyait le déploiement de soldats de la paix.
Le déploiement des forces de paix n’a pas empêché les attaques
Malgré le déploiement des soldats de la paix, les attaques dans le Haut-Karabakh se poursuivent, causant la mort de plus de 400 personnes. Cette offensive a également contraint plus de 120 000 habitants à fuir vers l’Arménie par crainte de représailles de l’Azerbaïdjan. Malheureusement, au moins 170 personnes ont péri dans l’explosion d’un dépôt de carburant lors de leur tentative de fuite à travers la seule route reliant le territoire à l’Arménie. Cette situation préoccupe autant Erevan que les autorités séparatistes, qui estiment que les forces de paix ne parviennent pas à empêcher ces violences.
Le dirigeant du Haut-Karabakh promet de rester à Stepanakert jusqu’à la fin des opérations de recherche et de secours
Samvel Chahramanian, le dirigeant de l’enclave séparatiste du Haut-Karabakh, a annoncé la dissolution de cette région au 1er janvier 2024. Malgré cela, il a promis de rester dans la capitale, Stepanakert, jusqu’à ce que les opérations de recherche et de secours pour les victimes du conflit soient terminées. Selon Artak Beglarian, responsable séparatiste, il y aurait encore quelques centaines de représentants arméniens au Karabakh, dont des responsables, des membres des services de secours, des bénévoles et des personnes ayant des besoins spécifiques.
Le Conseil de l’Europe appelle à un retour sécurisé et digne des personnes ayant fui le Haut-Karabakh
Lundi, le Conseil de l’Europe a lancé un appel à l’Azerbaïdjan pour qu’il respecte le droit des personnes ayant fui le Haut-Karabakh de rentrer chez elles en toute sécurité et dans la dignité. Cette déclaration soulève la question de la reconquête imminente de la ville montagneuse de Stepanakert par l’Azerbaïdjan, après trente ans de conflit. Les journalistes de l’Agence France-Presse ont rapporté un silence frappant dans cette ville, qui était pourtant autrefois habitée.
L’équipe de l’ONU ne constate pas de destructions ni de violences contre les civils
Une équipe de l’ONU a visité le Haut-Karabakh dimanche, pour la première fois depuis environ trente ans. Selon un porte-parole de l’ONU, la mission d’une journée visait à évaluer les besoins humanitaires de la région. Les représentants des agences de l’ONU ont notamment visité Stepanakert. Bien que l’équipe ait été frappée par la fuite soudaine de la population locale et la souffrance qu’elle a endurée, aucun témoignage de violences contre des civils depuis le dernier cessez-le-feu n’a été recueilli. Malgré l’absence de destructions et de violences signalées, les États-Unis continuent de soutenir la mise en place d’une mission internationale d’observation au Haut-Karabakh afin de faciliter le retour des dizaines de milliers d’Arméniens ayant fui cette région.