Le président turc Recep Tayyip Erdogan condamne fermement l'Union européenne et affirme ne plus rien attendre d'elle
3 minutesLe président turc fustige l’Union européenne
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a vivement critiqué l’Union européenne lors de la session inaugurale du Parlement. Il a déclaré ne plus rien attendre de l’UE et a exprimé son refus de nouvelles conditions d’adhésion pour la Turquie.
Ankara s’éloigne de l’Union européenne
Recep Tayyip Erdogan a accusé l’Union européenne de n’avoir pas respecté ses engagements, contrairement à la Turquie qui aurait tenu toutes ses promesses. Il a également dénoncé les sanctions dissimulées sous la forme de l’imposition de visas et a prévenu que si l’UE ne corrigeait pas ses erreurs, elle perdrait tout droit d’exprimer des attentes politiques, sociales, économiques ou militaires envers la Turquie.
La colère du président suite à la décision de la Cour européenne des droits de l’homme
La récente condamnation de la Turquie par la Cour européenne des droits de l’homme a également suscité la colère du président Erdogan. La Cour a reproché à la Turquie d’avoir condamné un homme en se basant uniquement sur son utilisation de l’application de messagerie cryptée Bylock. Cette application est considérée par Ankara comme le principal outil de communication des responsables présumés du putsch manqué de 2016. Cette décision de la Cour européenne des droits de l’homme vient s’ajouter aux tensions déjà présentes entre la Turquie et l’Union européenne, confirmant ainsi l’éloignement entre les deux parties.
La Turquie attribue la tentative de coup d’État à l’organisation FETO
Le gouvernement turc a récemment attribué la tentative de coup d’État survenue en 2016 à l’organisation FETO, alias l’« Organisation terroriste des partisans de Fethullah Gülen », dont il était auparavant allié. Cette organisation est accusée d’avoir été orchestrée par Fethullah Gülen lui-même, considéré comme le prédicateur du putsch.
Réaction ferme du président Erdogan
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a vivement réagi à la récente décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qui a jugé que les droits des présumés putschistes n’avaient pas été respectés lors de leur procès. Dans une déclaration officielle, M. Erdogan a affirmé que cette décision était la « dernière goutte qui a fait déborder le vase ».
Il a également prévenu les membres de l’organisation FETO et leurs partisans, qui pourraient être encouragés par cette décision : « ils ne doivent pas espérer en vain ». Le président turc a clairement indiqué que cette décision de la CEDH ne procurerait aucun soulagement aux membres de l’organisation, qu’il qualifie de « scélérats ».
Le chef de l’État a affirmé que la Turquie ne reculerait en aucun cas dans sa lutte contre cette « bande de traîtres ». Il a pris soin de souligner que la nation ne permettrait aucun retour vers le passé, faisant référence à la période tumultueuse qui a suivi la tentative de coup d’État.
Une détermination sans faille dans la lutte contre FETO
La réaction de Recep Tayyip Erdogan témoigne de la détermination du gouvernement turc à éradiquer l’influence de l’organisation FETO et à poursuivre les membres présumés du coup d’État. Depuis la tentative de renversement du régime, la Turquie a lancé une série de mesures pour éliminer toute trace de l’organisation, notamment dans l’armée, la police et le secteur éducatif.
La lutte contre FETO est devenue une priorité nationale pour la Turquie, qui cherche à protéger la démocratie et la souveraineté du pays. Malgré les critiques internationales et les décisions de la CEDH, le gouvernement turc semble résolu à poursuivre cette lutte, afin de prévenir toute tentative future visant à déstabiliser la nation.