Des milliers d'Arméniens manifestent en Europe contre la « complicité » de l'Europe dans le conflit du Haut-Karabakh
3 minutesDes milliers d’Arméniens à Bruxelles et en France pour dénoncer la « complicité » de l’Europe
Dimanche 1er octobre, des milliers d’Arméniens se sont réunis à Bruxelles et en France pour protester contre la « complicité » de l’Europe dans le conflit du Haut-Karabakh. Ces manifestations ont eu lieu après l’offensive éclair de l’Azerbaïdjan pour reprendre le contrôle de la région contrôlée depuis longtemps par les séparatistes arméniens.
L’appel à la communauté internationale pour un retour des réfugiés arméniens
En parallèle de ces manifestations, une mission des Nations unies est arrivée dans le Haut-Karabakh pour évaluer les besoins humanitaires sur place. Par ailleurs, l’ambassadrice d’Arménie en France a demandé à la communauté internationale de créer « des conditions décentes » pour permettre le retour des réfugiés arméniens dans la région.
L’Union européenne accusée de fermer les yeux sur le drame arménien
Les manifestants, furieux, ont vivement critiqué l’Union européenne (UE) pour sa supposée « complicité » dans le conflit. Ils accusent l’UE de fermer les yeux sur la situation des Arméniens en échange du gaz azerbaïdjanais, que l’UE achète pour compenser la perte du gaz russe. Les manifestants ont exprimé leur colère en arborant des pancartes telles que « Vends 2000 ans de civilisation arménienne contre du gaz azéri ».
La France condamne l’action de l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh
Dans une déclaration dimanche, Olivier Véran, porte-parole du gouvernement français, a condamné l’action de l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh. Il a qualifié la situation de « drame humanitaire » et a souligné que la quasi-totalité de la population arménienne a été forcée de quitter le territoire où elle vivait légitimement. Selon lui, il est essentiel que les actions se déroulent dans le cadre des Nations unies. Véran a identifié trois priorités : la restauration des conditions humanitaires, le soutien à la population et la mobilisation de la communauté internationale.
Appel à l’établissement de « conditions décentes » pour le retour des réfugiés
L’ambassadrice d’Arménie en France, Hasmik Tolmajian, a également appelé la communauté internationale et les Nations unies à créer des conditions décentes permettant le retour des réfugiés arméniens dans le Haut-Karabakh. Elle a souligné qu’il existe une alternative à la vie de réfugié, à savoir le retour de ces populations dans leur pays. Tolmajian a également plaidé en faveur de sanctions, affirmant que l’impunité favorise la récurrence des crimes. Elle a souligné la nécessité d’actions économiques et diplomatiques pour stopper les agresseurs et les criminels.
Une mission des Nations unies évalue les besoins humanitaires dans le Haut-Karabakh
Une mission des Nations unies est arrivée le même jour dans le Haut-Karabakh pour évaluer les besoins humanitaires sur place. Cette mission marque la première fois en trente ans qu’une telle évaluation est menée dans la région. Hasmik Tolmajian a réagi en soulignant que si la communauté internationale et les mécanismes de prévention n’ont pas pu empêcher le crime, cela signifie qu’ils ont manqué à leur mission. Elle a également mis en garde contre la disparition d’une république sous nos yeux et a exprimé des inquiétudes quant à la création d’un précédent.