Le pape François crée vingt et un cardinaux clés pour l'élection de son successeur
3 minutesLe pape François crée vingt et un cardinaux appelés à peser sur l’élection de son successeur
Le pape François a choisi de créer vingt et un nouveaux cardinaux, qui joueront un rôle clé dans l’élection de son successeur. Ces nominations reflètent les priorités fixées par le pape Jorge Bergoglio, qui cherche à diversifier le collège des cardinaux et à accorder plus d’importance à l’hémisphère Sud.
Des profils variés pour refléter les enjeux de l’Eglise catholique
Ces vingt et un cardinaux sont issus de diverses régions et possèdent des profils variés. Parmi eux, on retrouve des diplomates, des proches conseillers et des hommes de terrain. Cette diversité est représentative des défis auxquels l’Eglise catholique est confrontée et des enjeux auxquels elle doit faire face pour son avenir.
Une promotion de clergé en développement pour l’Eglise
Le pape François cherche à promouvoir le clergé des pays en développement au sein de l’Eglise catholique. C’est pourquoi la plupart des nouveaux cardinaux viennent de régions en expansion pour l’Eglise, telles que l’Amérique latine et l’Afrique. Cette promotion met en avant des archevêques de Juba (Soudan du Sud), du Cap (Afrique du Sud) et de Tabora (Tanzanie), et montre la volonté du pape de prendre en compte les “périphéries” et les communautés minoritaires.
L’Asie et la représentation croissante
L’Asie a connu une augmentation de sa représentation au sein du collège cardinalice au cours de la dernière décennie. Deux évêques ont été nommés pour jouer un rôle clé dans l’amélioration des relations entre l’Église et Pékin. Parmi eux, l’évêque de Penang en Malaisie et celui de Hong Kong, Stephen Chow Sau-yan. Cette nomination est perçue comme un signe encourageant pour les relations souvent tendues entre l’Église catholique et la Chine.
Les nouveaux entrants français
Deux nouveaux membres français ont été nommés, portant à six le nombre total de cardinal électeurs français. Le premier est l’évêque d’Ajaccio, François Bustillo, un franciscain d’origine espagnole âgé de 54 ans. Le second est Christophe Pierre, âgé de 77 ans, nonce apostolique (ambassadeur du Saint-Siège) aux États-Unis.
Une reconnaissance importante
L’archevêque italien Pierbattista Pizzaballa a également été nommé cardinal. Il est le premier patriarche actuel de Jérusalem, la plus haute autorité catholique d’Orient, à recevoir cet honneur, ce qui souligne son rôle majeur dans la région.
Une indication sur la direction future
La nomination de ces nouveaux cardinaux est scrutée de près par les observateurs, qui y voient des indications sur la ligne et les orientations du futur chef spirituel de l’Église catholique et de ses 1,3 milliard de fidèles revendiqués. Le pape François, âgé de 86 ans et désormais en fauteuil roulant, a ouvert la porte à une éventuelle renonciation, à l’instar de son prédécesseur Benoît XVI, si sa santé fragile le justifie.
Actuellement, le pape François a choisi 99 cardinaux électeurs sur les 137 que compte le collège cardinalice, soit près de 75% des membres. Environ 22% ont été nommés par Benoît XVI et 6% par Jean Paul II. Cette répartition pourrait avoir un impact sur la majorité des deux tiers requise pour élire un nouveau souverain pontife, augmentant ainsi la probabilité qu’il partage les idées du pape François. Cependant, l’élection d’un pape reste toujours imprévisible.