Laurent Wauquiez retire la région Auvergne-Rhône-Alpes du dispositif zéro artificialisation nette et dénonce une loi ruralicide
3 minutesLaurent Wauquiez retire la région Auvergne-Rhône-Alpes du dispositif « zéro artificialisation nette »
Le président de région remet en question la loi « ruralicide »
Le président Les Républicains (LR) de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a annoncé samedi 30 septembre que sa région se retirait du dispositif « zéro artificialisation nette » (ZAN) et a vivement critiqué la loi qu’il qualifie de « ruralicide ».
Une décision controversée
« Mettre sous cloche les décisions des permis de construire sur la ruralité, cela signifie qu’on s’interdit toute forme d’avenir (…) J’ai décidé que la région se retirait du processus. On le fait en lien avec les départements avec lesquels on a échangé dessus », a déclaré Laurent Wauquiez lors du congrès de l’Association des maires ruraux de France (AMRF) qui s’est tenu à l’Alpe d’Huez, en Isère.
La loi ZAN et ses implications
La loi ZAN, adoptée en juillet, confie aux régions la responsabilité de fixer des objectifs de réduction de l’artificialisation des terres dans leurs documents de planification, dans le but d’atteindre le « zéro artificialisation nette » d’ici 2050. Pour cela, elles doivent répartir les efforts de réduction entre les différentes zones de leur territoire, des schémas de cohérence territoriale au niveau départemental, jusqu’aux plans locaux d’urbanisme (PLU) et aux cartes communales.
Laurent Wauquiez a interrogé : « Chez nous, si les gens viennent, c’est précisément parce qu’il y a un peu d’espace, sinon quelle est notre chance ? ». Il reproche également à la première ministre, Elisabeth Borne, de ne pas avoir tenu ses promesses.
Laurent Wauquiez dénonce les inégalités entre les métropoles et les campagnes
Ce dimanche, Laurent Wauquiez, qui a des ambitions présidentielles pour 2027, a fait sa rentrée politique nationale lors du campus des Jeunes Républicains à Valence, dans la Drôme. Ce rendez-vous politique lui a permis de mettre en avant ses racines rurales et de dénoncer les inégalités entre les métropoles riches et les campagnes appauvries.
Une culture déséquilibrée entre les villes et les zones rurales
Laurent Wauquiez a profité de cette occasion pour critiquer les coupes claires dans les subventions culturelles de sa région. Selon lui, il est nécessaire de rééquilibrer la culture en faveur des zones rurales. Il a souligné la disparité des budgets alloués par le ministère de la culture, affirmant que Paris bénéficie de 800 euros par habitant tandis que les zones rurales n’obtiennent que 20 euros par habitant. Il s’est alors interrogé sur le droit des habitants des zones rurales à avoir accès aux bibliothèques, aux festivals et à d’autres événements culturels.
Le retour des services publics en milieu rural
En plus de son combat pour une culture équilibrée, Laurent Wauquiez a également dénoncé ce qu’il appelle “la folie des normes” et a plaidé en faveur du retour des services publics en milieu rural. Pour lui, ces services ne sont pas un coût, mais un atout pour les zones rurales. Il a ainsi exprimé sa volonté de développer les services publics dans ces régions pour permettre un meilleur accès aux soins, à l’éducation et à d’autres services essentiels.