Fuite massive de la population arménienne du Haut-Karabakh : une crise humanitaire sans précédent
2 minutesHaut-Karabakh : La fuite massive de la population arménienne
Plus de 100 000 réfugiés
Après la défaite des forces séparatistes du Haut-Karabakh contre l’Azerbaïdjan, la majorité de la population arménienne a choisi de fuir leur foyer par crainte de représailles. Selon Nazeli Baghdassarian, la porte-parole du premier ministre arménien Nikol Pachinian, plus de 100 000 réfugiés sont déjà arrivés en Arménie.
Une dissolution qui aggrave la situation
Selon les chiffres officiels, environ 120 000 Arméniens vivaient précédemment dans l’enclave avant l’annonce de la dissolution de cette république séparatiste autoproclamée le jeudi 28 septembre. Cette dissolution fait suite à l’offensive victorieuse des forces azerbaïdjanaises, mettant ainsi fin à l’un des plus anciens “conflits gelés” de l’ex-URSS.
Bientôt plus personne
Selon Artak Beglarian, ancien médiateur des droits du Haut-Karabakh, la situation est alarmante, car il ne reste plus que quelques centaines de fonctionnaires, d’urgentistes, de bénévoles et de personnes ayant des besoins spéciaux. Ces derniers se préparent également à fuir, bien que ces informations ne soient pas encore officielles. La fuite massive de la population arménienne a créé une crise humanitaire qui nécessite une attention urgente de la part de la communauté internationale.
L’ONU envoie une mission d’évaluation humanitaire au Haut-Karabakh
L’Organisation des Nations Unies (ONU) a annoncé ce week-end l’envoi d’une mission au Haut-Karabakh. L’objectif principal de cette mission est d’évaluer les besoins humanitaires dans cette région, à laquelle l’organisation n’avait pas eu accès depuis environ trente ans.
La dissolution de la République du Haut-Karabakh
Jeudi dernier, le Haut-Karabakh a pris la décision de dissoudre toutes les institutions gouvernementales, mettant ainsi fin à l’existence de la République autoproclamée du Haut-Karabakh à partir du 1er janvier 2024. Cette annonce marque la fin d’une sécession qui remonte à plus de trois décennies, lorsque cette région à majorité chrétienne s’est détachée de l’Azerbaïdjan à majorité musulmane au moment de la désintégration de l’URSS.
La fuite des habitants en raison de craintes de représailles
En seulement quelques jours, plus de 80 % des habitants du Haut-Karabakh ont quitté leur foyer par peur des représailles. Malgré les appels de l’Azerbaïdjan à rester sur le territoire, ces habitants ont préféré brûler leurs effets personnels avant de rejoindre la colonne des réfugiés. Cette vague de départ fait suite aux tensions qui ont éclaté à l’automne 2020 et qui ont donné lieu à un conflit armé entre le Haut-Karabakh et l’Azerbaïdjan. Cette situation soulève de nombreuses questions sur l’avenir de cette région et sur la résolution du conflit qui l’oppose à Bakou.