Marseille : Des sévices impitoyables infligés aux petites mains du trafic de drogue
4 minutesMarseille : de lourdes peines pour des sévices sur des petites mains du trafic de drogue
La cité de la Busserine, située dans les quartiers nord de Marseille, a été le théâtre d’un calvaire que personne ne devrait jamais vivre. Six accusés travaillant pour un réseau de drogue ont été condamnés pour des sévices infligés à deux adolescents, contraints de travailler comme petites mains du trafic. Parmi les accusés se trouvent trois mineurs au moment des faits, qui ont été condamnés à des peines allant de sept à vingt-cinq ans de réclusion criminelle.
Une séquestration accompagnée de tortures et de barbarie en bande organisée
Tout a commencé lorsque deux jeunes, âgés de 15 et 16 ans, ont été recrutés par des trafiquants de la cité de la Busserine, dans le but de gagner de l’argent. Mais cette opportunité s’est rapidement transformée en cauchemar pour eux. Contraints de travailler gratuitement, ils ont été maintenus captifs et isolés de leurs proches pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Durant cette période, ils ont subi des actes de sévices répétés : coups, brûlures, étranglements jusqu’à en perdre connaissance. Une troisième victime, également séquestrée, a été soumise à des coupures aux mains afin de tester sa résistance à la douleur.
Devant la cour d’assises des Bouches-du-Rhône, les deux premières victimes ont témoigné des atrocités qu’elles ont endurées. Les débats ont eu lieu à huis clos, afin de protéger leur identité. L’état de l’un des adolescents était si grave qu’il a dû être hospitalisé en région parisienne, souffrant d’anémie et couvert de cicatrices et de brûlures.
Une peine exemplaire pour le principal instigateur
Parmi les accusés, celui qui est considéré comme l’un des principaux acteurs de ces actes barbares a été condamné à vingt-cinq ans de réclusion criminelle. Âgé de 18 ans à l’époque des faits, il était en charge de la gestion du terrain pour le compte du réseau de drogue. Sa peine est la plus sévère parmi les six accusés. Les autres ont écopé de peines allant de sept à vingt-cinq ans de réclusion.
Ce jugement marque une victoire pour la justice et envoie un message fort : les sévices infligés aux plus vulnérables de notre société ne resteront pas impunis. Marseille, connue pour sa situation géographique stratégique en matière de trafic de drogue, doit faire face à de nombreux défis. Cependant, des condamnations comme celle-ci montrent que la justice est déterminée à mettre un terme à ces atrocités.
Trois mineurs condamnés malgré l’allégement de peine
Trois des accusés dans cette affaire étaient mineurs au moment des faits, âgés de 17 ans. Cependant, malgré l’allègement de peine qui divise par deux la sanction maximale encourue pour les mineurs, la cour leur a tout de même infligé des peines importantes.
Les condamnations pour viol et participation à la séquestration
L’un des jeunes accusés a été condamné à dix-huit ans de réclusion, en plus d’être reconnu coupable de viol envers l’une des victimes. Il a avoué avoir forcé une victime à pratiquer une fellation dans une cave de la cité et avait même enregistré l’acte, menaçant ensuite de le diffuser sur les réseaux sociaux.
Deux autres accusés ont été condamnés respectivement à quinze et sept ans de prison. Enfin, une habitante de la cité âgée de 66 ans a été condamnée à huit ans de prison pour sa participation à la séquestration. Elle était chargée d’héberger les membres du réseau la nuit, dans une chambre fermée à clé.
Les révélations sur le rôle de la sixième accusée
Les jeunes guetteurs et revendeurs ont dévoilé que la femme de 66 ans, surnommée “la vieille” par eux, dénonçait de fausses tentatives de fuite, ce qui entraînait ensuite des représailles violentes de la part des membres du réseau. Cette complicité a été retenue contre elle par la cour, qui lui a infligé une peine de huit ans de prison.