Guerre des gangs en Suède : une escalade meurtrière met en danger la population

Guerre des gangs en Suède : trois personnes mortes en vingt-quatre heures

Une escalade de violence inquiétante

La Suède est en proie à une vague de violence sans précédent, témoignant d’une guerre des gangs qui semble s’intensifier. Dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 septembre 2023, le pays a enregistré deux attaques par arme à feu et une explosion, causant la mort de trois personnes.

Des cibles innocentes touchées

La première attaque par arme à feu s’est déroulée dans une banlieue aisée, au sud de Stockholm, peu avant 19 heures mercredi. Un jeune homme, qui se trouvait à proximité d’un terrain de sport où des enfants s’entraînaient, a été abattu. Cette fusillade, à laquelle des personnes innocentes ont été contraintes d’assister, a provoqué une vive réaction du premier ministre, Ulf Kristersson, qui dénonce ces actes impitoyables. Une autre attaque a eu lieu quelques heures plus tard dans une autre banlieue de Stockholm, faisant deux blessés, dont l’un n’a malheureusement pas survécu.

Des arrestations effectuées

Les forces de l’ordre suédoises ont réagi rapidement en procédant à l’arrestation de trois hommes en lien avec ces incidents. Une enquête pour homicide a été ouverte afin de faire la lumière sur ces tragiques événements. Toutefois, ces arrestations ne semblent pas mettre un terme à cette guerre des gangs qui persiste, laissant craindre de nouvelles violences dans les prochains jours. La Suède doit aujourd’hui trouver des solutions efficaces pour lutter contre ces actes criminels et assurer la sécurité de sa population.

Explosion mortelle dans la banlieue d’Uppsala

Dans la nuit de mercredi à jeudi, une violente explosion a secoué la banlieue de la ville universitaire d’Uppsala, en Suède. Malheureusement, cet incident tragique a causé la mort d’une jeune femme âgée de 25 ans. Les autorités policières indiquent que cinq maisons ont subi d’importants dégâts suite à cette explosion.

La montée inquiétante de la violence criminelle en Suède

Depuis le début de l’année 2023, le Premier ministre suédois tire la sonnette d’alarme face à une situation “incontrôlable” qui ne cesse de se détériorer. La Suède est confrontée à une série de recrutements de jeunes par les groupes criminels opérant dans les quartiers populaires. Les affrontements entre bandes rivales, qui se multiplient depuis plus d’une décennie, sont à l’origine de la majorité des 172 incidents impliquant une arme à feu recensés ces dernières années. Ces violences ont déjà causé la mort de vingt-et-une personnes et blessé cinquante-trois autres depuis le mois de janvier, en plus des soixante décès déplorés en 2022.

Des auteurs de plus en plus jeunes et des victimes collatérales en hausse

La Suède est confrontée à une lutte acharnée entre deux bandes criminelles qui cherchent à contrôler le trafic de drogues. Malheureusement, le pays n’arrive pas à endiguer ce fléau grandissant. Le mois de septembre a été particulièrement meurtrier, avec onze décès recensés, ce qui en fait le mois le plus violent des quatre dernières années.

Ce qui est particulièrement préoccupant, c’est que les auteurs de ces attaques mortelles sont de plus en plus jeunes. De plus, on déplore également une augmentation du nombre de victimes collatérales ces dernières semaines. En janvier 2023, la police a révélé que la moitié des personnes détenues dans des affaires en cours à Stockholm étaient âgées de moins de 18 ans. Dans le même temps, le parquet constate une augmentation du nombre de jeunes âgés de 15 à 17 ans poursuivis pour meurtre, tentative de meurtre ou complicité au cours des deux dernières années. Selon Carin Götblad, chef de l’unité opérationnelle de la police nationale, certains des suspects ont à peine 13 ans.

Diverses hypothèses ont été avancées pour expliquer cette tendance inquiétante. Parmi elles, la suppression des réductions de peine pour les jeunes âgés de 18 à 20 ans, en vigueur depuis janvier 2022. Il semblerait que les gangs se tournent désormais vers des mineurs, qui risquent au maximum quatre ans de détention dans un centre fermé.