Les petites équipes demandent l'accès à des rencontres régulières contre les grandes nations du rugby
4 minutesLes “petites équipes” dominées lors de la Coupe du monde de rugby 2023
Depuis le début de la Coupe du monde de rugby, les rencontres entre les favoris du tournoi et les équipes moins expérimentées ont été marquées par de larges défaites. Les Roumains ont été écrasés par l’Afrique du Sud (76-0), les Namibiens balayés par la France (96-0) et les Chiliens n’ont guère mieux résisté face à l’Angleterre (71-0). Seule l’Uruguay a réussi à contrarier ce scénario en tenant tête à la France (27-12) et à l’Italie (38-17).
Les “petites équipes” demandent un changement d’approche
Mercredi 27 septembre, les Uruguayens auront une nouvelle chance de marquer des points face à la Namibie. Bien que cela ne change pas leur sort, ces équipes non qualifiées pour les quarts de finale du tournoi attendent un changement profond dans la manière dont le rugby est abordé. Elles réclament davantage de compétition pour que le sport ne soit pas réservé à dix nations, mais qu’il soit vraiment mondial, avec des matchs plus attrayants à regarder.
Les difficultés rencontrées par les “petites équipes” pour se préparer
Tous les quatre ans, le problème des “petites équipes” est mis en évidence lors de la Coupe du monde. En dehors de cette compétition majeure, elles sont contraintes de s’affronter entre elles. Pendant ce temps, les grandes nations du rugby se défient régulièrement lors du Tournoi des six nations, du Rugby Championship ou encore des tournées automnales et estivales. Les petites équipes ont besoin d’affronter les meilleures pour se préparer correctement à la Coupe du monde, mais elles ne peuvent pas maîtriser un niveau auquel elles ne sont pas habituées. Cela crée un écart de niveau difficile à combler et limite leur progression.
Les petites nations du rugby sont en difficulté lors des grandes compétitions
Lors des compétitions internationales de rugby, les petites nations, telles que la Namibie, le Portugal, la Roumanie ou encore le Chili, sont confrontées à un grand défi. En effet, la majorité de ces joueurs ne sont pas des professionnels et doivent concilier leur activité de rugbyman avec leur carrière professionnelle. Certains d’entre eux n’ont même pas la possibilité de prendre un congé de leur employeur pour participer à ces compétitions.
Lors du Mondial, ces équipes se retrouvent face à des adversaires très supérieurs en termes de niveau. Les petites nations sont habituées à affronter des équipes de leur calibre et se retrouvent soudainement confrontées à des équipes beaucoup plus fortes. Cette situation est très difficile à gérer pour ces joueurs, qui manquent de préparation et d’expérience face à une telle intensité de jeu. Les risques de blessure sont nombreux et certains redoutent même qu’un jour, il y ait un décès sur le terrain.
La nécessité de rencontres régulières contre les grandes équipes
Les équipes du bas du classement réclament la possibilité de se mesurer régulièrement aux meilleures formations. Pour l’instant, la Roumanie et le Portugal participent au championnat international d’Europe, une compétition de niveau inférieur au Tournoi des Six Nations, où ils affrontent notamment la Géorgie et l’Espagne. Ils disputent également des matchs amicaux contre des équipes comme le Brésil ou le Canada. Cependant, ces équipes estiment qu’il y a beaucoup mieux à faire.
Certains proposent, par exemple, que l’équipe secondaire du XV de France affronte la Roumanie pendant que l’équipe première dispute un match du Tournoi des Six Nations. L’exemple de l’Italie est souvent cité, car depuis son entrée dans cette compétition en 2000, elle a énormément progressé.
Vers une Coupe du monde élargie pour homogénéiser le niveau
En attendant des changements plus concrets, World Rugby étudie actuellement la possibilité d’élargir la Coupe du monde à 24 équipes lors de la prochaine édition en 2027. L’objectif est d’homogénéiser le niveau global et d’offrir plus de rencontres abordables aux équipes les moins expérimentées.
Cependant, cette expansion pourrait rallonger encore plus le calendrier de la compétition et risquerait de voir des équipes telles que la France, la Nouvelle-Zélande ou l’Afrique du Sud accumuler les victoires faciles en phase de groupes.
En conclusion, les petites nations du rugby rencontrent de nombreuses difficultés lors des compétitions internationales. Elles doivent concilier leur activité de rugbyman avec leur carrière professionnelle et sont confrontées à des adversaires beaucoup plus forts. Elles réclament donc la possibilité de s’affronter régulièrement contre des grandes équipes, à l’instar de l’Italie. En attendant, World Rugby envisage d’élargir la Coupe du monde pour homogénéiser le niveau, mais cela pourrait entraîner d’autres problèmes.