Photo non contractuelle
Donald Trump déclaré coupable de fraudes financières aux États-Unis : Une décision qui pourrait changer sa destinée judiciaire

Donald Trump déclaré coupable de fraudes financières aux États-Unis : Une décision qui pourrait changer sa destinée judiciaire

 4 minutes

Etats-Unis : un juge déclare Donald Trump responsable de fraudes financières

Un juge new-yorkais a déclaré, mardi 26 septembre, que Donald Trump et deux de ses enfants, Donald Trump Jr et Eric Trump, sont responsables de fraudes financières répétées dans les années 2010. Cette décision intervient avant-même l’ouverture du procès civil prévu pour lundi.

Des actifs gonflés pour obtenir des avantages auprès des banques

La procureure générale de l’Etat de New York, Letitia James, qui a porté plainte, réclame 250 millions de dollars (environ 236 millions d’euros) de réparations financières ainsi que des interdictions de diriger des sociétés pour l’ancien président et ses proches. Elle accuse Donald Trump et ses enfants d’avoir artificiellement gonflé les actifs de la Trump Organization, la société de la famille, afin d’obtenir des prêts plus avantageux de la part des banques entre 2011 et 2021.

Une décision en faveur de la procureure générale

Malgré les demandes des avocats de Donald Trump de rejeter l’affaire avant le procès, le juge Arthur Engoron a décidé de soutenir la procureure générale. Il estime que Donald Trump et ses deux enfants sont responsables de violations répétées de la loi. Selon la décision du juge, Letitia James a présenté des preuves concluantes selon lesquelles les actifs rapportés dans la déclaration financière de Donald Trump ont été surévalués de 17,27% à 38,51% entre 2014 et 2021, soit un écart compris entre 812 millions et 2,2 milliards de dollars.

La Trump Organization, qui englobe de nombreuses sociétés, est présente dans différents secteurs tels que l’immobilier résidentiel à New York, les hôtels de luxe, les résidences privées comme Mar-a-Lago en Floride, ainsi que les clubs de golf. En mars, le magazine Forbes avait estimé la fortune de Donald Trump à 2,5 milliards de dollars.

Une plainte contre Donald Trump pour évaluation erronée de sa propriété

La procureure générale porte plainte contre Donald Trump pour avoir surestimé la valeur de sa propriété immobilière, notamment son triplex situé dans la Trump Tower à New York. Selon la plainte, la surface aurait été déclarée trois fois plus grande que sa réalité, ce qui aurait permis d’évaluer le bien à 327 millions de dollars, alors qu’il aurait dû être évalué à seulement 1 000 mètres carrés.

Une fraude flagrante

Dans sa décision, le juge Engoron ne mâche pas ses mots en qualifiant cet écart de « fraude » de la part du promoteur immobilier. Pour lui, un tel écart de grandeur, persistant pendant des décennies, ne peut être considéré autrement que comme une tentative de tromperie.

Le juge Engoron énumère également d’autres exemples de surestimation de biens immobiliers appartenant à Donald Trump, tels que la propriété de Seven Springs, les immeubles Trump Park Avenue ou 40 Wall Street à New York, ainsi que des golfs et la résidence Mar-a-Lago en Floride. Il qualifie les arguments de la défense du camp Trump de « fantasques » et déconnectés de la réalité.

Une décision cruciale sur la fraude et les fausses déclarations

Selon les experts juridiques, le magistrat a rendu sa décision en se concentrant sur les accusations de fraude et de fausse déclaration, qui sont les plus importantes dans cette affaire. Toutefois, le tribunal devra encore se prononcer sur la sanction à infliger.

Le professeur de droit John Coffee explique que le meilleur espoir de Donald Trump repose sur la prescription des faits, un argument qui devra être examiné ultérieurement par la justice.

Une réaction forte de Donald Trump sur les réseaux sociaux

Sur son réseau social Truth Social, Donald Trump affirme n’avoir rien à se reprocher et qualifie le juge de « haineux » à son égard. Il soutient également que sa valeur est bien supérieure à celle indiquée dans ses déclarations financières, affirmant que les banques n’ont jamais remis en question les prêts accordés.

Conclusion

Le procès civil qui s’ouvrira prochainement n’est que le premier d’une série d’affaires judiciaires auxquelles Donald Trump devra faire face. Il devra notamment répondre devant la justice fédérale pour ses tentatives présumées d’inverser le résultat des élections présidentielles de 2020, ainsi que devant la justice de l’État de Géorgie pour des accusations similaires de manipulation des résultats électoraux face à Joe Biden.