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La fermeture nocturne du métro de Marseille pendant deux ans : une mesure controversée pour améliorer la mobilité des habitants
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La fermeture nocturne du métro de Marseille pendant deux ans : une mesure controversée pour améliorer la mobilité des habitants

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Fermeture du métro de Marseille les soirs de semaine dès le 23 octobre et pour une durée probable de deux ans

La Régie des transports métropolitains (RTM) a annoncé mercredi 27 septembre la fermeture du métro de Marseille les soirs de semaine à partir du 23 octobre. Cette mesure, qui durera probablement deux ans, concerne les deux lignes du métro et sera en vigueur du lundi au jeudi à partir de 21h30. Cette décision a été prise afin d’améliorer la mobilité des habitants de Marseille malgré les désagréments causés.

Une décision “anachronique” dénoncée par la municipalité

La municipalité de Marseille, qui ne gère pas le réseau de transports en commun, a vivement réagi à cette annonce. Elle qualifie cette décision de “anachronique” et déclare ne pas avoir été associée aux discussions préalables. Cependant, la RTM justifie cette mesure en invoquant des raisons techniques et de sécurité.

Des bus de remplacement gratuits mis en place pendant les fermetures

Pendant les fermetures, qui s’étendront de cinq soirs à partir du 23 octobre à tous les soirs du lundi au jeudi à partir du 6 novembre, la RTM mettra en place un service de bus de remplacement gratuit. Ces bus circuleront toutes les dix minutes afin d’assurer le transport des voyageurs.

Cette mesure s’inscrit dans le cadre du plan “Marseille en grand” lancé par le gouvernement d’Emmanuel Macron pour combler les retards accumulés par la ville. L’automatisation des deux lignes du métro, dont Alstom fournira les nouvelles rames, représente un budget de 600 millions d’euros. La RTM espère ainsi améliorer la qualité du réseau et la fluidité des transports en commun à Marseille.

La métropole de Marseille annonce des interruptions de service sur les lignes de métro

La municipalité de Marseille a été prise de court par l’annonce de la métropole concernant des interruptions de service sur les lignes de métro. La décision a suscité des plaintes de la part de la municipalité, qui déplore de ne pas avoir été avertie au préalable. Catherine Pila a toutefois contesté ces accusations.

Des interrogations et des inquiétudes

L’adjointe aux mobilités, Audrey Gatian, a qualifié cette décision de “complètement anachronique” et a souligné que dans d’autres villes, des travaux similaires étaient mieux planifiés et avaient moins d’impact sur les habitants. Elle a également exprimé ses inquiétudes quant à l’impact de cette annonce sur l’attractivité de la ville, déplorant le fait que le métro va désormais s’arrêter à 21h30.

De son côté, l’adjoint à l’économie, Laurent Lhardit, a estimé que cette décision allait avoir des conséquences néfastes sur les activités économiques, les restaurants, les bars, ainsi que sur les activités culturelles de la ville, qui sont généralement en plein essor à 21h30. Il a également mis en avant les Jeux olympiques de 2024, dont Marseille accueillera les épreuves de voile, et a insisté sur l’importance de maintenir un service de métro adéquat pour cet événement majeur.

Des interruptions de service ponctuelles pour des événements spécifiques

Malgré les perturbations causées par ces travaux, il est important de noter que le service habituel sera rétabli lors de certaines périodes. Par exemple, pendant les fêtes de fin d’année et les Jeux olympiques de 2024, le métro fonctionnera normalement. De plus, il pourra y avoir des interruptions ponctuelles pour des matchs de football en semaine, par exemple.

Edouard Vagogne, directeur du projet pour Alstom, a souligné que ces interruptions étaient nécessaires pour la validation de l’Etat et l’entrée en service de nouveaux matériels. Il a également mentionné que la migration vers une exploitation automatisée serait très complexe et se déroulerait en deux phases, avec une première ligne prévue pour l’été 2026 et une seconde pour l’été 2027.