L'interdiction de location des passoires thermiques remise en question par Bruno Le Maire : Une réévaluation nécessaire face à la crise
3 minutesBruno Le Maire envisage un report de l’interdiction de location des passoires thermiques
Dans une interview accordée au Parisien, Bruno Le Maire, ministre de l’économie, a évoqué la possibilité de repousser le calendrier de l’interdiction de location des logements considérés comme des “passoires thermiques”. Selon lui, l’inflation actuelle a bouleversé la situation et il est temps de réexaminer les décisions prises auparavant.
Une réévaluation nécessaire face à la crise
Bruno Le Maire estime que les décisions prises avant l’augmentation des taux d’intérêt doivent être remises en question. Avec des taux aussi élevés, ce qui était réalisable lorsque les ressources étaient abondantes devient désormais impossible. Il prône donc une approche pragmatique et suggère de revoir les calendriers prévus.
La loi Climat et résilience sous le feu des critiques
La loi Climat et résilience, promulguée le 24 août 2021, fixe l’interdiction de location, à partir du 1er janvier 2025, des logements classés G selon le nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE). Les logements classés F devraient également être concernés à partir de 2028. Cependant, Bruno Le Maire remet en question l’application stricte de cette loi et ouvre la voie à un éventuel report de son application.
En conclusion, Bruno Le Maire envisage un report du calendrier de l’interdiction de location des passoires thermiques. Selon lui, les taux d’intérêt élevés et l’inflation actuelle ont un impact sur la faisabilité de cette mesure. Une réévaluation des décisions prises avant cette crise est donc nécessaire, afin d’adopter une approche plus pragmatique. La loi Climat et résilience, bien que promulguée, est sujette à des critiques et pourrait faire l’objet de modifications.
Une rénovation des logements encouragée par une augmentation des crédits
Le gouvernement s’engage à accompagner les propriétaires dans la rénovation de leurs logements en augmentant les crédits dédiés à cette cause dans le budget 2024. Avec une augmentation de 1,6 milliard d’euros, il espère ainsi encourager les investissements dans l’amélioration des caractéristiques des bâtiments tels que la qualité de l’isolation, le type de fenêtres ou encore le système de chauffage.
Une remise en question du classement DPE
Cependant, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, se pose des questions sur l’efficacité du classement “DPE” (Diagnostic de Performance Énergétique) actuel. Selon lui, il est nécessaire d’améliorer ce système de classification basé sur les factures d’énergie. Il souligne que certaines caractéristiques du bâtiment, telles que l’isolation ou les fenêtres, jouent également un rôle important dans l’efficacité énergétique.
Un débat ouvert sur la révision du calendrier
Bruno Le Maire et son collègue de la transition écologique, Christophe Béchu, se disent prêts à ouvrir le débat sur une révision du calendrier en matière de rénovation des logements. Ils sont particulièrement favorables à une révision du calendrier, en particulier pour les copropriétés. Une remise en question qui vise à adapter les mesures et les objectifs aux enjeux actuels de la transition écologique.