Une directrice d'école suspendue suite à la mort tragique d'une fillette de 3 ans : Les failles du système en question
3 minutesUne directrice d’école suspendue après la mort d’une fillette de 3 ans
La directrice de l’école dans laquelle était scolarisée une fillette de 3 ans décédée dans des circonstances suspectes a été suspendue “à titre conservatoire”. Cette suspension coïncide avec l’ouverture d’une enquête administrative visant à éclaircir la chaîne de signalement des faits par les services de l’éducation nationale. Une cellule d’écoute psychologique a également été mise en place pour soutenir les élèves et les adultes de l’école maternelle de Conches-en-Ouche (Eure), où la fillette était scolarisée.
Un drame remet en question la situation de la fillette
Selon le procureur de la République d’Évreux, la fillette, dont les parents ont été mis en examen pour meurtre sur mineur, était absente de l’école pendant toute la semaine précédant les faits. Cette situation a soulevé des interrogations sur le fait que les violences régulières subies par la petite fille n’aient pas été signalées aux autorités compétentes. Le juge d’instruction devra donc déterminer pourquoi le parquet, la gendarmerie et les services de l’aide sociale à l’enfance n’ont été informés de ces violences. Même une amie du couple, ayant vu l’enfant plusieurs jours avant les faits, avait tenté de signaler sa préoccupation au 119, mais l’appel n’aurait pas abouti en raison d’un manque d’opérateurs.
L’enquête se poursuit pour établir les responsabilités
L’enquête pour déterminer les responsabilités respectives de la mère, du beau-père et d’autres tiers éventuellement au courant des violences est actuellement confiée à la gendarmerie. Les autorités cherchent à comprendre comment une telle tragédie a pu se produire et pourquoi personne n’a pris les mesures nécessaires pour protéger la fillette. Les parents ont alerté les secours dans la nuit de samedi à dimanche après que l’enfant soit arrivée au CHU de Rouen, où elle est décédée peu de temps après son admission à 1h53 du matin.
Un couple inculpé pour le meurtre et la violence extrême sur une fillette de 4 ans
Le procureur a révélé des détails glaçants sur l’affaire d’un couple inculpé pour le meurtre et la violence extrême infligée à une fillette de seulement 4 ans. Le couple, qui a nié les accusations au début, prétendait que les multiples hématomes sur le visage et le corps de la fillette étaient le résultat de blessures auto-infligées lors de crises de colère et de chutes.
Des révélations sordides sur les violences subies par la fillette
Cependant, le beau-père âgé de 29 ans, qui ne travaille pas, a fini par reconnaître qu’il avait déjà commis des actes violents tels que des bousculades, des étranglements et des pertes de connaissance chez l’enfant. Ces violences ont débuté peu de temps après le décès du père biologique de l’enfant, survenu pendant l’hiver 2022-2023, lorsque le couple a commencé à vivre ensemble.
La mère âgée de 27 ans, également sans emploi, a quant à elle admis avoir donné des gifles à sa fille. Notons que le père biologique de l’enfant, qui vit dans l’Eure et bénéficie d’un droit de visite tous les quinze jours, a été mentionné dans l’affaire mais n’est pas directement impliqué dans les actes de violence.
Un couple déjà connu des autorités judiciaires
Le couple était déjà connu des autorités judiciaires. La mère avait déjà été condamnée en 2020 pour une affaire de stupéfiants, tandis que le beau-père n’avait de casier judiciaire que pour des infractions routières. Mis en examen pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans et violences, le couple a été placé en détention provisoire, encourant ainsi la réclusion criminelle à perpétuité. La mère est également poursuivie pour privation de soins et non-dénonciation. Le frère aîné de 6 ans, qui était présent le soir des faits et a également subi des violences, a été confié aux services de l’aide sociale à l’enfance pour sa sécurité.