La déroute des Wallabies : Eddie Jones sous le feu des critiques
4 minutesLa défaite cinglante des Wallabies
Au lendemain de la lourde défaite (40-6) de l’Australie face au Pays de Galles, la presse australienne tire à boulets rouges sur le sélectionneur des Wallabies. Après une première défaite déjà historique contre les Fidji, cette nouvelle claque infligée par le Pays de Galles condamne presque définitivement l’Australie dans cette Coupe du monde. Les médias locaux ne manquent pas de critiquer avec véhémence le sélectionneur Eddie Jones, à qui ils attribuent la responsabilité de ce désastre.
Un entraîneur décrié
La presse australienne n’épargne pas Eddie Jones. The Roar, site sportif australien, décrit cruellement la situation, comparant la marée rouge des supporteurs gallois dans les tribunes à une “mer de sang” sur le terrain. Le site n’hésite pas non plus à faire une métaphore amusante en décrivant le rugby australien comme un sac à main Gucci contrefait. Selon The Roar, cette défaite est la septième subie par les Wallabies sur les huit matchs depuis le retour d’Eddie Jones en janvier 2022. Pour le média, le coupable est tout désigné : l’entraîneur australien.
Eddie Jones doit partir
Le constat est unanime parmi les médias australiens : Eddie Jones doit quitter son poste d’entraîneur des Wallabies. The Sydney Morning Herald titre sans détour que “Jones doit partir”. The Australian affirme que les Wallabies paient cher leur décision de réembaucher Eddie Jones, et la chaîne ABC soutient que la plupart des critiques adressées au coach vétéran sont justifiées. Même un chroniqueur du Sydney Morning Herald, Peter FitzSimons, qui avait longtemps soutenu Eddie Jones, admet son erreur et avoue que cette défaite est la fin d’un désastre annoncé. La presse australienne est unanime : le sélectionneur doit assumer les conséquences de ce fiasco inédit.
Des critiques acerbes envers Jones et sa gestion de l’équipe australienne
Les principales critiques envers le sélectionneur Eddie Jones sont nombreuses. Les médias ne mâchent pas leurs mots, reprochant à Jones d’avoir effectué un rajeunissement trop brutal de l’effectif et d’avoir écarté des joueurs expérimentés et populaires tels que Quade Cooper, demi d’ouverture. The Roar, dans un article cinglant, estime que Jones a trompé tout le monde en se laissant aveugler par son propre ego. Ils citent même une déclaration du coach qui, interrogé il y a quelques mois sur l’état du XV australien, déclarait “Si ça ressemble à un foutoir, je peux vous assurer que ce n’en est pas un”.
L’affaire de l’entretien pour le poste de sélectionneur du Japon
Les médias australiens en veulent également à Eddie Jones pour une autre raison. Selon le Sydney Morning Herald, le matin même du match contre le Pays de Galles, il aurait mené un entretien pour le poste vacant de sélectionneur du Japon par le biais de la visioconférence Zoom, quelques semaines avant le début de la Coupe du Monde. Cette révélation a donné lieu à des réactions cinglantes, notamment de la part du Daily Telegraph britannique, qui s’en donne à cœur joie en affirmant que si Jones a la moindre chance de prendre ce poste au Japon, alors la Fédération australienne de rugby devrait elle-même lui payer un billet aller simple.
L’Australie face à la reconstruction et à la recherche de l’honneur perdu
Désormais, les médias se tournent vers l’avenir de l’équipe australienne, après cette saga désastreuse. Le Daily Telegraph projette déjà les prochains défis, et notamment la reconstruction totale de l’équipe d’ici le coup d’envoi de la Coupe du Monde 2027, qui sera organisée par l’Australie. Mais avant cela, il reste un dernier match de poule contre le Portugal le 1er octobre, considéré comme l’équipe la plus faible du groupe C. L’espoir de sauver l’honneur subsiste, mais il faudrait pour cela une défaite miraculeuse des Fidji contre la Géorgie ou le Portugal. Une hypothèse peu probable à laquelle personne ne croit, avec une Australie désabusée par le piètre spectacle offert lors du match contre les Gallois, qualifié par The Roar, dans un ultime constat sans concession, de “spectacle de merde”.