Unity Technologies fait marche arrière sur sa politique tarifaire après les protestations massives des studios de développement
3 minutesUnity Technologies révise sa politique tarifaire controversée
Unity Technologies, la société à l’origine du moteur de jeu Unity, a annoncé une révision de sa politique tarifaire contestée. Les studios de développement, inquiets des ajustements tarifaires annoncés il y a deux semaines, ont vivement réagi et Unity a décidé de faire marche arrière.
Des excuses et une nouvelle approche
Dans une lettre ouverte publiée le vendredi 22 septembre, Marc Whitten, l’un des cadres dirigeants de Unity Technologies, a présenté les nouveaux changements de la politique de frais de l’entreprise. Whitten reconnaît dans la lettre que Unity aurait dû consulter davantage les studios et prendre en compte leurs retours avant d’annoncer sa nouvelle politique tarifaire. Il présente donc ses excuses à la communauté des développeurs.
Dans la lettre, il assure également que Unity a pris en compte les inquiétudes des studios et qu’ils entendent rectifier le tir.
Retrait de la taxe contestée
Initialement, le 12 septembre, Unity avait annoncé qu’à partir du 1er janvier 2024, les studios utilisant le moteur de jeu seraient soumis à une taxe lorsqu’un utilisateur téléchargeait leur jeu. Cette taxe devait être appliquée pour toutes les premières installations d’un jeu développé par un studio si celui-ci atteignait certains seuils de revenus et de téléchargements. De plus, le montant de cette taxe devait varier en fonction de la version de Unity utilisée pour le développement du jeu.
Face aux protestations massives des studios, certains allant même jusqu’à menacer de retirer leurs jeux de la vente, Unity a finalement décidé d’annuler cette taxe controversée.
Les studios de développement semblent donc pour le moment satisfaits des nouvelles mesures prises par Unity Technologies, mais le sujet reste sensible et sera certainement suivi de près par l’industrie du jeu vidéo.
Unity Personal exemptée de la taxe
Les développeurs utilisant la formule Unity Personal, destinée aux particuliers ou aux petites entreprises, ne seront finalement pas concernés par la taxe. Le plafond au-dessous duquel les développeurs en sont exemptés a été fixé à 1 million de dollars (940 000 euros) de chiffre d’affaires sur douze mois.
Nouvelle taxe applicable aux formules supérieures
Pour ceux qui utilisent les formules supérieures (Pro et Entreprise), la taxe pour chaque installation ne s’appliquera que pour les jeux utilisant la prochaine version d’Unity, qui doit être lancée en 2024. Cependant, les développeurs pourront également choisir entre la taxe ou un pourcentage de leurs ventes (2,5 %).
Unity cherche à se refaire une santé
Les moteurs sont des rouages essentiels de la création d’un jeu vidéo. Ils permettent, par exemple, de composer les animations des personnages, les cartes du jeu ou les éclairages. Jusqu’ici, Unity avait les faveurs des studios de petite taille en raison de son modèle économique. La plate-forme proposait en effet un accès gratuit pour les structures aux faibles revenus et un système d’abonnement au-dessus d’un certain seuil.
Cependant, Unity cherche actuellement à se refaire une santé. Fondée en 2004, la société est entrée en Bourse en 2020 et a recouru, depuis, à plusieurs vagues de licenciements. La dernière, qui a touché 600 personnes, soit 8 % de sa masse salariale, a eu lieu au mois de mai selon CNBC.