Le Niger ferme son espace aérien aux avions français : tensions croissantes entre les deux pays
3 minutesLe Niger interdit son espace aérien aux avions français
Le Niger a récemment interdit son espace aérien aux avions français, selon un message de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna). Cette décision a été prise par le régime militaire au pouvoir, qui a déclaré que seuls les vols commerciaux nationaux et internationaux étaient autorisés, à l’exception des avions français et des avions affrétés par la France, y compris ceux d’Air France.
Air France suspend ses vols vers Niamey
En réponse à cette interdiction, Air France a confirmé qu’elle ne survolait pas l’espace aérien du Niger. La compagnie a également suspendu ses vols à destination de Niamey depuis le 7 août, jusqu’à nouvel ordre. Air France est la principale compagnie aérienne reliant l’Europe et l’Afrique, et cette suspension de vol a un impact significatif sur les liaisons aériennes entre les deux continents.
Le contexte de la fermeture de l’espace aérien nigérien
Le Niger avait initialement fermé son espace aérien en août, citant la menace d’une intervention militaire des pays voisins pour rétablir le président élu, Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’État. Cependant, après presque un mois de fermeture, le pays a rouvert son espace aérien pour les vols commerciaux le 4 septembre. Cette décision avait été prise alors que la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) menaçait d’intervenir militairement en soutien au président élu.
Les relations entre la France et le Niger se sont détériorées depuis le putsch, et la France a clairement exprimé son soutien à la Cedeao. Cette interdiction de l’espace aérien aux avions français est un nouveau développement dans les tensions entre les deux pays. La situation reste donc tendue, avec des conséquences directes sur le trafic aérien dans la région.
Le régime militaire ordonne l’expulsion de l’ambassadeur français à Niamey
Le régime militaire au Niger a récemment ordonné l’expulsion de l’ambassadeur français à Niamey, Sylvain Itté, en lui retirant son immunité diplomatique et son visa. Malgré cela, Itté reste toujours en poste à l’ambassade, mais il rentrera bientôt en France selon les annonces faites par le président français.
La France rejette la légitimité du régime militaire
Depuis le coup d’État, la France a clairement indiqué qu’elle ne reconnaissait pas la légitimité du régime militaire au Niger. Elle continue à considérer le président élu, Mohamed Bazoum, comme son interlocuteur, malgré sa détention depuis le 26 juillet. Bazoum a même fait appel à la justice ouest-africaine pour obtenir sa libération et le rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays.
Le régime militaire s’en prend également au secrétaire général de l’ONU
En plus de l’expulsion de l’ambassadeur français, le régime militaire a récemment accusé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, d’avoir fait obstacle à la participation de leur représentant à l’Assemblée générale des Nations unies. Selon une source diplomatique, l’ONU a reçu deux demandes différentes pour s’exprimer à l’Assemblée générale, l’une de la part du ministre des affaires étrangères nommé par le régime militaire, Bakary Yaou Sangaré, et l’autre venant du gouvernement renversé.