La SNCF remporte une victoire de 47 millions d'euros dans le litige de rénovation de la gare du Nord contre Ceetrus

La SNCF obtient une victoire judiciaire contre Ceetrus dans le litige sur la rénovation de la gare du Nord

La société Ceetrus, filiale d’Auchan, a été condamnée par le tribunal de commerce de Paris à verser plus de 47 millions d’euros à la SNCF. Cette décision fait suite à la rupture, en septembre 2021, du contrat de modernisation de la gare du Nord entre les deux entreprises. Selon le jugement consulté par l’Agence France-Presse, Ceetrus, rebaptisée New Immo Holding, devra payer cette somme à la société SNCF Gares et Connexions « en exécution de la garantie autonome à première demande », accompagnée des intérêts.

SNCF Gares et Connexions poursuit les procédures pour obtenir une indemnisation supplémentaire

La société SNCF Gares et Connexions se félicite de cette première décision favorable et prévoit de poursuivre les procédures en cours au tribunal administratif afin d’obtenir une indemnisation supplémentaire de 300 millions d’euros de la part de Ceetrus. Cette décision marque une victoire judiciaire importante dans le contentieux qui oppose les deux entreprises concernant la rénovation de la gare du Nord.

Les raisons de la rupture du contrat par la SNCF

La SNCF avait renoncé à son projet d’agrandissement de la gare du Nord, jugé ambitieux mais contesté. La plus fréquentée d’Europe avec 700 000 voyageurs par jour, la gare du Nord était au cœur d’un litige entre la SNCF et Ceetrus. La compagnie ferroviaire avait dénoncé le contrat de rénovation en invoquant le manque de maîtrise du projet, l’envolée des coûts et les retards très importants. La SNCF, accusant la foncière d’Auchan de « défaillance grave », avait déploré des dérives insupportables par rapport aux engagements, avec un triplement du coût des travaux pour un total de 1,5 milliard d’euros et des retards conséquents.

Ceetrus accuse son ex-partenaire de manquer de “loyauté”

Le groupe immobilier Ceetrus a récemment accusé son ex-partenaire, la SNCF, de manquer de “loyauté” dans le cadre de leur projet de rénovation de la gare du Nord à Paris. Ces travaux, qui visaient à agrandir considérablement la gare en prévision des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, comprenaient également l’installation de nouveaux commerces.

Une collaboration qui a connu des difficultés

En 2018, Ceetrus avait été choisi pour mener à bien ce projet ambitieux et avait signé le contrat en début d’année 2019. Cependant, une version allégée du projet a été validée en novembre 2020, en raison de contraintes temporelles liées à l’échéance des Jeux. Malheureusement, cela signifiait que l’intégralité des travaux ne pouvait être achevée à temps.

Des travaux plus modestes en cours

Face à cette situation, la SNCF a décidé d’abandonner définitivement le projet initial et de mettre en place des travaux d’un montant de 50 millions d’euros pour aménager la gare du Nord de manière plus modeste. Ces aménagements, qui doivent être terminés en avril 2024, visent à assurer une meilleure fonctionnalité de la gare pendant les Jeux olympiques et paralympiques et à offrir une expérience agréable aux visiteurs.

Malgré le différend entre Ceetrus et la SNCF, les deux parties semblent désormais se concentrer sur la réussite des travaux en cours, dans l’intérêt commun de répondre aux enjeux majeurs que représentent les Jeux olympiques et paralympiques de 2024. La gare du Nord, l’un des principaux points d’entrée à Paris, se prépare ainsi à accueillir les voyageurs et les spectateurs dans les meilleures conditions possibles.