L'édification d'un Mémorial pour ne pas oublier : la France honore les victimes de l'esclavage
3 minutesUn Mémorial national des victimes de l’esclavage au cœur de Paris
Le Mémorial national des victimes de l’esclavage, qui rendra hommage aux près de 200 000 esclaves affranchis en 1848 dans les colonies françaises, sera réalisé aux jardins du Trocadéro. Cette décision a été annoncée par le ministère chargé des Outre-mer et la Ville de Paris le jeudi 21 septembre.
Un projet artistique et paysager mis en concurrence
Afin de concrétiser ce projet, un appel d’offres sera lancé par l’État. Ce dernier permettra de sélectionner les artistes et les paysagistes qui seront chargés de la construction du Mémorial. La mise en valeur des 200 000 noms d’esclaves affranchis en Guadeloupe, en Guyane, à La Réunion et en Martinique constituera un élément central de ce chantier. Le choix des créateurs du Mémorial sera donc crucial pour garantir la qualité et la portée symbolique de ce lieu de mémoire.
Un engagement réaffirmé pour l’abolition de l’esclavage
La promesse de construction du Mémorial national des victimes de l’esclavage avait été faite par le président Emmanuel Macron le 27 avril 2018, à l’occasion du 170e anniversaire de la signature du décret d’abolition de l’esclavage. Ce lieu de mémoire sera ainsi érigé au cœur de Paris, dans un lieu emblématique situé à proximité de la Tour Eiffel. L’objectif sera de rendre hommage aux victimes tout en sensibilisant les visiteurs à l’histoire de l’esclavage et à la lutte contre toutes les formes d’oppression et de discrimination.
Le ministère et la Ville de Paris annoncent la construction d’un Mémorial de l’esclavage
Dans un communiqué officiel, le ministère et la Ville de Paris ont révélé leur intention de construire un Mémorial de l’esclavage. Cette annonce est accompagnée d’une explication soulignant l’importance symbolique du site, où la Déclaration des droits de l’Homme a été proclamée et signée en 1948, ainsi que de la proximité du musée de l’Homme.
Un hommage aux esclaves affranchis et aux victimes de la traite
Le Mémorial, dont la réalisation nécessitera une procédure de mise en concurrence impliquant des artistes et des paysagistes, sera consacré à la mémoire des esclaves affranchis en 1848 en Guadeloupe, en Guyane, à La Réunion et en Martinique. En mettant en valeur près de 200 000 noms, il rappellera au public la libération de ces individus. De plus, l’œuvre architecturale rendra un hommage universel, tant aux quatre millions d’esclaves des anciennes colonies françaises qu’aux millions de victimes de la traite et de l’esclavage à travers le monde.
Une initiative majeure pour lutter contre l’oubli de l’histoire
En construisant ce Mémorial, la France affiche clairement sa volonté de ne pas oublier les démons de son passé et d’honorer la mémoire des victimes de l’esclavage. Cette initiative d’envergure témoigne de l’engagement du gouvernement et de la Ville de Paris à reconnaître les souffrances infligées à tant d’individus dans le passé et à les commémorer de manière respectueuse. Ce Mémorial, par sa portée symbolique, contribuera à sensibiliser le public, en particulier les générations futures, à ce sombre chapitre de l’histoire afin de prévenir toute répétition de ces horreurs.