Le mouvement de grève chez Stellantis et General Motors s'étend tandis que Joe Biden appelle à une répartition équitable des bénéfices record
3 minutesLa grève s’étend chez Stellantis et General Motors, Joe Biden plaide pour une répartition équitable des bénéfices record
La grève se poursuit dans les usines des constructeurs automobiles General Motors (GM) et Stellantis aux États-Unis. Le président du syndicat United Auto Workers, Shawn Fain, a annoncé vendredi 22 septembre l’extension du mouvement, faute de progrès dans les négociations. Pendant ce temps, des avancées réelles ont été réalisées avec Ford.
Arrêt de travail dans 38 centres de distribution
A partir de midi (16 heures en France) vendredi, les 38 centres de distribution de pièces détachées de GM et de Stellantis, répartis dans vingt États américains, ont été appelés à cesser toute activité. Cette décision fait suite à la prolongation de la grève dans les trois usines déjà en arrêt depuis le 15 septembre, date à laquelle les conventions collectives sont arrivées à échéance sans parvenir à un accord pour les futurs accords.
Une première pour les “Big Three”
Ces trois sites de production, un pour chacun des trois grands constructeurs, emploient environ 12 700 des 146 000 membres du syndicat travaillant pour les “Big Three”. Il s’agit de la première fois qu’une grève affecte simultanément ces trois groupes de renom. Dans ce contexte, le président américain Joe Biden a plaidé pour un partage “juste” des bénéfices records réalisés par ces entreprises. La mobilisation des ouvriers de l’automobile marque une demande croissante de conditions de travail plus équitables et met en évidence les inégalités persistantes au sein de cette industrie.
Ford confronté à des problèmes persistants malgré les efforts de mouvement
Dans une déclaration récente, le porte-parole de Ford, Shawn Fain, a discuté des développements récents concernant la situation de l’entreprise. À propos des mouvements en cours, il a souligné qu’il y avait eu “du mouvement”, mais a également admis que de “sérieux problèmes” persistaient. Malgré les efforts déployés, il semble que Ford ne soit pas encore parvenu à résoudre complètement ses difficultés.
Joe Biden soutient les grévistes et appelle à un partage juste des profits
Le président américain, Joe Biden, a exprimé à plusieurs reprises son soutien aux grévistes. Il a plaidé avec ferveur en faveur d’un partage “juste” des “profits record” de l’entreprise. De plus, Joe Biden est fier de la reconnaissance que son gouvernement a reçue en étant qualifié de “l’administration la plus ‘prosyndicat’ de l’histoire américaine”. Cette semaine, lors de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, il a même arboré une cravate rouge en signe de solidarité avec les grévistes.
Appel du syndicat à une augmentation salariale de 40 %
Le syndicat, quant à lui, continue de faire pression pour obtenir une augmentation salariale significative. Ils réclament une hausse de 40 % sur une période de quatre ans, correspondant à celle dont ont bénéficié les dirigeants de l’entreprise au cours des quatre dernières années. Cette demande met en évidence l’inégalité perçue entre les salariés et les dirigeants, ce qui alimente la tension dans les négociations en cours.
Malgré les efforts déployés par Ford et le soutien affirmé de Joe Biden, les sérieux problèmes persistent. L’issue de cette grève reste incertaine, mais le syndicat ne semble pas prêt à faire de compromis sur ses revendications salariales. La suite des événements révélera si une résolution honorable peut être trouvée entre les parties concernées.