Les Espagnoles triomphent en Suède : un message puissant contre les agressions sexuelles
4 minutesLes Espagnoles s’imposent en Suède avec un message fort contre les agressions sexuelles
L’équipe féminine espagnole de football a remporté une victoire significative en battant la Suède 3-2 lors de leur premier match depuis l’affaire Luis Rubiales. L’équipe a profité de cette occasion pour adresser un message clair : les agressions sexuelles et les comportements machistes ne seront plus tolérés.
Une victoire qui va au-delà des trois points
La victoire de l’Espagne contre la Suède n’est pas seulement une question de performance sportive. Les joueuses espagnoles ont envoyé un message fort en affichant leur solidarité dans la lutte contre les violences sexistes et pour l’égalité entre hommes et femmes. Avec un penalty transformé au bout du temps additionnel, Mariona Caldentey a offert bien plus que trois points à son équipe.
Un message mondial pour l’égalité
Avant le match, les joueuses espagnoles et suédoises ont posé ensemble derrière une banderole avec le slogan “Se Acabo” (c’est terminé), affirmant ainsi que leur combat pour l’égalité entre les hommes et les femmes est un combat mondial, tant dans le sport que dans la société. Cette déclaration a été précédée par un geste symbolique lors de la photo officielle, où les joueuses ont levé le poing en montrant des bandages portant le message “Se Acabo”. Certaines joueuses ont également marqué “Jenni” ou le numéro 10 de Jennifer Hermoso, qui n’était pas convoquée pour cette rencontre afin de la protéger, selon l’entraîneuse Montse Tomé.
L’équipe espagnole a montré sa détermination à mettre fin aux agressions sexuelles et aux comportements machistes dans le sport, et cette victoire contre la Suède est un pas important dans cette direction. Les joueuses ont également montré une grande joie et un soulagement après cette victoire, ce qui témoigne de leur engagement envers ce combat pour l’égalité des genres.
Neuf championnes du monde font leur retour en sélection
Neuf des vingt-trois championnes du monde qui refusaient de revenir en sélection, demandant au préalable des changements profonds au sein de la Fédération espagnole de football, étaient finalement titulaires au coup d’envoi.
L’Espagne domine largement la rencontre
Emmenées par la double Ballon d’or Alexia Putellas, de retour dans le onze de départ, et par la meilleure joueuse UEFA de l’année Aitana Bonmati, toujours aussi à l’aise ballon au pied, les Espagnoles ont largement dominé la rencontre.
Un match difficile mais une victoire méritée
Elles ont pourtant mal débuté, en encaissant l’ouverture du score d’Eriksson d’une tête croisée sur corner à la 23e minute (1-0). Mais les joueuses de la Roja ont eu une réaction de championnes, retrouvant petit à petit le jeu collectif qui leur a permis de remporter la Coupe du monde en août. Elles ont égalisé à la 38e minute, profitant d’une faute de main de Musovic sur une frappe lointaine de l’ailière du Real Madrid Athenea Del Castillo (1-1). Dans une seconde période à sens unique, où Bonmati (55e) et Del Castillo (63e) ont eu les occasions de tuer le match, l’Espagne a fini par prendre l’avantage grâce à une superbe frappe enroulée du gauche en pleine lucarne de l’attaquante de l’Atlético Madrid Eva Navarro (2-1, 78e). Alors qu’elles avaient le match en main, Putellas et ses coéquipières, qui n’avaient pratiquement pas pu s’entraîner avant la rencontre, ont concédé l’égalisation à la 82e minute (2-2). Mais, comme dans leur lutte pour une meilleure considération du football féminin, elles ont refusé de baisser les bras et ont obtenu un penalty au bout du temps additionnel, transformé en force par Caldentey (95e). « Ces jours ont été difficiles pour nous toutes, mais nous avons montré que nous sommes une véritable équipe qui veut représenter notre pays et qui se bat jusqu’au bout », a résumé la buteuse Athenea Del Castillo auprès de la télévision publique espagnole. L’Espagne a désormais rendez-vous avec la Suisse mardi pour confirmer ce rebond et tenter de mettre fin à la crise.