Le caricaturiste tunisien Tawfiq Omrane arrêté : Une nouvelle violation de la liberté d'expression en Tunisie
2 minutesArrestation de Tawfiq Omrane, caricaturiste satirique de renom
Le caricaturiste tunisien Tawfiq Omrane a été arrêté jeudi 21 septembre pour “atteinte à autrui” à travers ses publications satiriques critiquant le chef du gouvernement Ahmed Hachani. Son avocat, Me Ayachi Hammami, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) que son client a été placé en détention provisoire suite à cette arrestation.
Une arrestation à domicile et un interrogatoire de trois heures
L’arrestation de Tawfiq Omrane a eu lieu jeudi vers 17 heures locales à son domicile à Megrine, dans la banlieue sud de Tunis. Il a ensuite été conduit à un poste de police à Megrine où il a été interrogé pendant trois heures sur deux caricatures qu’il a publiées début août sur sa page “Omrane Cartoons” critiquant le choix de M. Hachani comme chef du gouvernement. À la suite de cette interrogatoire, un procureur a décidé de le placer en détention provisoire.
Une nouvelle violation de la liberté d’expression
Me Ayachi Hammami, avocat de Tawfiq Omrane et opposant à la politique du président Kais Saied, a déploré cette arrestation en tant que “nouvelle violation de la liberté d’expression qui touche cette fois un grand caricaturiste”. Cette arrestation soulève une nouvelle fois des questions sur la liberté de la presse et la censure en Tunisie.
Arrestation d’un caricaturiste tunisien
Une atteinte contre les libertés dénoncée par la société civile
Tawfiq Omrane, un caricaturiste tunisien de renommée, âgé de 64 ans, a été arrêté récemment, suscitant une vive indignation de la part de nombreuses figures de la société civile. Depuis les années 1980, Omrane s’est fait connaître grâce à ses dessins politiques engagés.
Cette arrestation a été largement critiquée sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont exprimé leur soutien à Omrane, tout en dénonçant “une atteinte contre les libertés”.
Demandes de libération immédiate
Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Mehdi Jelassi, a fait part de sa demande de “libération immédiate” du caricaturiste. Le SNJT, aux côtés d’autres organisations non gouvernementales locales et internationales, dénonce régulièrement un recul des libertés en Tunisie depuis que le président Kais Saied a étendu ses pouvoirs le 25 juillet 2021.
Ces organisations dénoncent également l’intimidation des journalistes par le biais de poursuites judiciaires et d’interpellations qu’elles qualifient de “purement politiques”. Elles affirment que de telles pratiques viennent entraver la liberté d’expression et la démocratie en Tunisie.