Douane française intercepte un trafic hors norme : 392 crânes de primates protégés remis au Muséum d’histoire naturelle d’Aix-en-Provence
3 minutesTrafic d’espèces protégées : la douane remet 392 crânes de primates au Muséum d’histoire naturelle d’Aix-en-Provence
Une affaire hors norme
La douane française a remis, jeudi 21 septembre à Roissy, 392 crânes de primates protégés interceptés dans des colis postaux en sept mois. Ceux-ci proviennent principalement du Cameroun et étaient destinés à des collectionneurs aux Etats-Unis ou à des associations de chasse. Les saisies, réalisées presque quotidiennement par les agents de l’aéroport Paris - Charles-de-Gaulle, ont mis en lumière un trafic lucratif et préoccupant.
Un trafic lucratif et préoccupant
Le trafic d’espèces protégées est considéré comme l’un des plus rentables, après celui des stupéfiants, des armes et des êtres humains, avec des bénéfices annuels estimés entre 8 et 20 milliards d’euros. Gilbert Beltran, directeur interrégional des douanes de Roissy, a souligné cette réalité lors d’une cérémonie officielle au siège des douanes de Roissy, selon l’Agence France-Presse.
La genèse de l’affaire
La découverte de cette affaire hors norme remonte au printemps 2022, lorsque les douaniers de Roissy ont intercepté sept crânes de primates dans des colis postaux en provenance d’Afrique. Au cours des contrôles ultérieurs, plusieurs dizaines de crânes supplémentaires ont été retrouvés, majoritairement des spécimens de la famille des cercopithèques, ainsi que quelques crânes de chimpanzés et de mandrills.
Le trafic de ces primates est principalement motivé par la chasse à leur viande. Cependant, la revente de crânes constitue également une opportunité lucrative pour les trafiquants, comme l’a expliqué Fabrice Gayet, marin douanier et expert en trafic de faune et de flore.
Un trafic lucratif de crânes d’animaux protégés
Selon une récente enquête, un trafic de crânes d’animaux protégés a été mis au jour en France. Les douanes ont saisi 718 crânes d’animaux au cours des sept derniers mois, dans des colis provenant d’autres pays.
Des primates protégés par la CITES
Les crânes en question appartiennent principalement à des primates, tels que des chimpanzés, des drills et des mandrills. L’expertise a révélé que ces animaux sont protégés par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). En conséquence, leur circulation nécessite des permis spécifiques, que les colis saisis ne possédaient pas.
Le Muséum d’Histoire Naturelle d’Aix-en-Provence s’implique
Depuis le début de cette affaire, le Muséum d’Histoire Naturelle d’Aix-en-Provence a apporté son soutien pour l’identification des spécimens. En raison de leur intérêt scientifique, le musée envisage également d’enrichir ses collections avec ces pièces. Le travail de détermination et de classement iconographique est en cours, permettant ainsi une meilleure compréhension de ces espèces protégées et menacées.
Dans l’ensemble, cette affaire met en lumière le grave problème du trafic d’animaux protégés, ainsi que la nécessité de renforcer les mesures de protection et de lutte contre ce type de commerce illégal. Les autorités continueront de surveiller étroitement les importations et les exportations afin de protéger la biodiversité de notre planète.