Scandale « Sirli » : un ex-militaire mis en examen dans une affaire explosive de divulgation d'informations confidentielles
3 minutesScandale « Sirli » : un ex-militaire mis en examen
Un ancien militaire a été mis en examen jeudi 21 septembre à Paris dans une enquête concernant un programme de renseignement français en Egypte. Il est notamment accusé de détournement et de divulgation du secret de défense nationale. Cette affaire fait suite à la publication d’un article par le média Disclose, signé par la journaliste Ariane Lavrilleux, qui a été relâchée après près de quarante heures de garde à vue.
« Une violation extrême de la liberté d’informer » dénoncée par Ariane Lavrilleux
Ariane Lavrilleux, journaliste de Disclose, a vivement critiqué les méthodes employées dans cette affaire. Elle dénonce un « détournement des services de la justice » et affirme que si les sources ne sont pas protégées, cela signifierait la fin du journalisme. Lors d’une conférence de presse organisée par Reporters sans frontières (RSF) à Paris, elle a exprimé son indignation face à ce qu’elle considère comme une atteinte à la liberté d’informer.
Une opération menée contre la journaliste par les services de renseignement
Ariane Lavrilleux a raconté les détails de l’opération menée par les services de renseignement chez elle à Marseille. Neuf agents et des magistrats ont débarqué chez elle, munis de logiciels de cybersurveillance pour examiner les données de ses appareils électroniques. La journaliste a appris qu’elle était placée sous surveillance depuis un certain temps et s’est sentie traitée comme une délinquante. Elle estime que cette situation est une « violation extrême de la liberté d’informer et de la protection des sources journalistiques ».
Arrestation d’une journaliste pour divulgation d’informations confidentielles liées à la défense nationale
Une journaliste a récemment été arrêtée pour avoir divulgué des informations confidentielles liées à la défense nationale. Cette arrestation survient dans un contexte d’attaques répétées contre la liberté de la presse, notamment sous la présidence d’Emmanuel Macron. Selon la journaliste, cette arrestation témoigne du franchissement d’un nouveau cap dans la répression de la liberté d’expression.
Plaintes déposées par le ministère des armées
Le parquet de Paris a rappelé avoir reçu deux plaintes émanant du ministère des armées, datant de janvier 2021 et novembre 2021. Ces plaintes, déposées contre X, font suite à la publication d’articles par le média Disclose, contenant des documents et des photographies classés “confidentiel défense” ainsi que des éléments permettant l’identification d’agents du renseignement. Selon le ministère public, ces publications constituent une atteinte à la sécurité nationale.
Ouverture d’une enquête et information judiciaire
Suite à l’ouverture d’une enquête préliminaire fin 2021, les investigations se sont orientées vers un membre du ministère des armées. Une information judiciaire a ensuite été ouverte le 21 juillet 2022, visant plusieurs infractions telles que le détournement et la divulgation de secrets de défense nationale, ainsi que la révélation d’informations concernant un agent de renseignement. Le parquet de Paris précise que le contenu des enquêtes est couvert par le secret de l’instruction, témoignant de la sensibilité de cette affaire.
Débat autour de la liberté de la presse et de la défense nationale
Cette affaire suscite un débat sur le juste équilibre entre la liberté de la presse et la protection des intérêts de la défense nationale. Alors que la journaliste affirme que son arrestation vise à faire taire les révélations sur les ventes d’armes aux dictatures, les autorités soutiennent que la divulgation d’informations classifiées peut mettre en péril la sécurité nationale. Il sera intéressant de suivre les développements de cette affaire et de voir comment le tribunal tranchera entre les impératifs de la liberté d’expression et la préservation des secrets de la défense nationale.