Alerte aux premiers cas de maladie hémorragique épizootique dans des élevages français : le ministère prend des mesures strictes de gestion
3 minutesLes premiers cas de maladie hémorragique épizootique détectés dans des élevages français
Le ministère de l’agriculture a annoncé jeudi 21 septembre la détection des premiers cas de maladie hémorragique épizootique (MHE) dans des élevages des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques. Cette maladie affecte les cervidés et les bovins. Trois élevages sont concernés dans ces deux départements du Sud-Ouest. Les services du ministère, en collaboration avec les organisations professionnelles, ont mis en place des mesures de gestion de cette maladie.
Des mesures strictes de gestion mises en place par le ministère
Suite à la détection de ces cas de MHE, le ministère de l’agriculture a pris des mesures strictes pour limiter la propagation de la maladie. L’exportation de bovins vivants a été totalement interdite dans les départements des Pyrénées-Atlantiques, des Hautes-Pyrénées, des Landes, du Gers, de la Haute-Garonne et de l’Ariège. Dans six départements voisins (la Gironde, le Lot-et-Garonne, le Tarn-et-Garonne, le Tarn, l’Aude et les Pyrénées-Orientales), cette interdiction s’applique partiellement. Par ailleurs, les exportations vers l’Espagne et l’Italie pour l’engraissement sont également bloquées, mais pas pour l’abattage immédiat des bovins.
Pas de risque de transmission à l’homme
Il est important de souligner que la MHE n’est pas transmissible à l’homme. Cette maladie ne présente pas de danger pour la santé publique. Néanmoins, sa présence dans les élevages est préoccupante pour le secteur agricole. Les mesures de gestion mises en place par le ministère visent à contrôler la propagation de la maladie et à protéger la santé des animaux. La coopération entre les services du ministère et les organisations professionnelles est essentielle pour faire face à cette situation et réduire les conséquences sur l’élevage français.
Une maladie mortelle menace les cervidés européens
La maladie hémorragique épizootique (MHE) fait son apparition en Europe, mettant en danger les cervidés. Découverte aux Etats-Unis en 1995, cette maladie se transmet principalement par des moucherons piqueurs. Les animaux touchés par la MHE souffrent de fièvre, d’amaigrissement, de lésions buccales et de difficultés respiratoires. Cependant, le taux de mortalité est très faible selon le ministère, avec moins de 1% chez les bovins. En revanche, ce chiffre grimpe à plus de 90% chez les cervidés aux Etats-Unis.
L’arrivée de la MHE en Europe inquiète les experts
Selon Stephan Zientara, directeur du laboratoire de santé animale de l’Agence nationale de sécurité sanitaire française (Anses), l’impact de la MHE sur les cervidés européens reste incertain. “On ne sait pas encore comment le virus va toucher les cervidés européens”, déclare-t-il. En mai dernier, l’Anses avait signalé la présence de la maladie pour la première fois en Europe, en Sardaigne puis en Sicile. Cette introduction de la MHE sur le continent est attribuée au changement climatique, qui offre des conditions propices à la survie des moucherons vecteurs.
Pas de risque pour l’homme, mais pas de vaccin non plus
Bonne nouvelle, la maladie hémorragique épizootique n’est pas transmissible à l’homme. Néanmoins, la situation est préoccupante car il n’existe pas encore de vaccin contre le type de virus repéré en Europe. Les autorités doivent rester vigilantes et mettre en place des mesures afin de contenir la propagation de la maladie et protéger les populations de cervidés. La surveillance des populations animales ainsi que la recherche continue sur ce virus sont essentielles pour prévenir une propagation plus large et préserver la biodiversité européenne.