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Libération Journalists Confront Police Interrogation in Controversial Case, Newspaper Denounces Unacceptable Procedure

Libération Journalists Confront Police Interrogation in Controversial Case, Newspaper Denounces Unacceptable Procedure

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Trois journalistes de « Libération » convoqués par la police à Lille, le journal dénonce une « procédure inadmissible »

Trois des journalistes du journal Libération ont été convoqués par la police judiciaire de Lille pour être interrogés au sujet de leurs articles portant sur la mort d’Amine Leknoun, un habitant de Roubaix tué par un policier en 2022. La convocation a été vivement dénoncée par le journal, qui la qualifie de « procédure inadmissible ».

Une tentative d’intimidation dénoncée par le journal

Dans un communiqué, la Société des journalistes et du personnel (SJPL) ainsi que la direction de Libération expriment leur indignation face à cette convocation, la qualifiant de nouvelle tentative d’intimidation. Cette convocation intervient après la perquisition et la garde à vue de la journaliste du site d’investigation Disclose, Ariane Lavrilleux. Ces événements suscitent de vives réactions au sein de la profession.

Les journalistes interrogés en tant que suspects

Selon le journal Libération, les reporters Ismaël Halissat, Fabien Leboucq et Antoine Schirer ont été convoqués jeudi pour être entendus en tant que suspects par la brigade criminelle de la police judiciaire de Lille. Les articles incriminés portent sur la mort d’Amine Leknoun, tué par un policier de la BAC à Neuville-en-Ferrain (Nord). La convocation de ces journalistes soulève de nombreuses interrogations quant à la liberté de la presse et au respect du secret des sources.

Le Parquet retient plusieurs motifs d’infraction contre les journalistes de Libération

Suite à leur enquête sur la mort d’Amine Leknoun, les journalistes de Libération sont accusés de plusieurs infractions par le Parquet. Parmi ces motifs d’infraction figurent la “violation du secret de l’instruction”, le “recel de violation du secret de l’instruction” et la “diffamation publique à raison de la fonction ou de la qualité de dépositaire de l’autorité publique”.

Les critiques de la SJPL et de la direction envers l’IGPN et la juge d’instruction

La Société des journalistes de Libération (SJPL) et la direction du journal ont vivement critiqué l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) ainsi que la juge d’instruction chargée de l’affaire. Selon les journalistes, ces derniers ont commis des manquements dans la conduite des investigations concernant la mort d’Amine Leknoun.

Une procédure jugée indigne et un appel à défendre la liberté de presse

La SJPL et la direction de Libération dénoncent un “gaspillage des ressources de la police et de la justice” et qualifient la procédure engagée contre les journalistes d’“indigne d’un pays démocratique où la liberté de presse ne doit en aucun cas être entravée”. Face à ces accusations, la police judiciaire de Lille, sollicitée par l’Agence France-Presse, n’a pas encore réagi dans l’immédiat.