Photo non contractuelle
La libération triomphale de la journaliste du scandale Sirli : Victoire pour la liberté de la presse !
Articles similaires

La libération triomphale de la journaliste du scandale Sirli : Victoire pour la liberté de la presse !

 3 minutes

Remise en liberté de la journaliste du site « Disclose » à l’origine du scandale « Sirli »

La journaliste Ariane Lavrilleux a été remise en liberté mercredi soir après 48 heures de garde à vue dans une enquête relative à ses articles sur un possible détournement par l’Egypte d’une opération de renseignement française.

Une libération sous le signe de la clameur médiatique

La libération de la journaliste Ariane Lavrilleux a été accueillie avec soulagement par la profession et les défenseurs de la liberté de la presse. Après 48 heures de garde à vue, elle a pu retrouver sa liberté. Sur les réseaux sociaux, elle a partagé sa joie, accompagnée d’une photo symbolique. Son avocate, Me Virginie Marquet, a confirmé cette nouvelle, tandis que les autorités ont également annoncé la présentation d’un ancien militaire devant un magistrat.

Le contexte de l’enquête et les accusations portées contre la journaliste

L’affaire remonte à 2021 lorsque le média Disclose a publié un article révélant un détournement présumé de l’opération de renseignement française “Sirli” par l’Égypte. Selon les informations de Disclose, l’État égyptien aurait utilisé les données collectées dans le cadre de cette opération pour mener des frappes aériennes contre des trafiquants présumés à la frontière égypto-libyenne. Suite à cette publication, le ministère français des armées a porté plainte pour “violation du secret de la défense nationale”. Une enquête préliminaire a été ouverte en 2021 et une juge d’instruction a été désignée en 2022.

La journaliste était accusée d’avoir signé cinq articles sur les ventes d’armes françaises à l’étranger, publiés par Disclose depuis 2019. C’est sur cette base que les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avaient procédé à sa garde à vue. Cependant, son implication dans cette affaire reste encore à déterminer et les détails de l’enquête sont encore en cours de clarification.

Journaliste en garde à vue : soutien croissant

La journalist en question, à l’origine de l’enquête “Sirli”, fait face à une garde à vue suite à ses révélations. Cette situation a suscité un flux croissant de soutiens de diverses organisations. Amnesty International a déploré cette atteinte contre les journalistes et leur travail d’exposition des actions opaques des services de renseignement français. De plus, Paul Coppin de Reporters sans frontières a souligné l’inquiétude liée à l’escalade des moyens utilisés pour obtenir des informations sur les sources des journalistes.

Un avertissement destiné aux journalistes

Le rassemblement qui a eu lieu place de la République à Paris en fin d’après-midi a été l’occasion pour la présidente de Disclose de dénoncer cette mesure et de critiquer la façon dont l’Etat envoie un message dissuasif aux journalistes. Selon elle, cette garde à vue met en garde tous les journalistes qui enquêtent sur des secrets d’Etat. Emmanuel Poupard, au nom de l’intersyndicale journalistes, a également exprimé sa consternation face à une intimidation sans précédent.

Appels à protéger le droit à la protection des sources

Olivier Faure, patron du Parti socialiste, et les députés Julien Bayou (Europe Ecologie-Les Verts) et Raquel Garrido (La France insoumise) ont appelé à constitutionnaliser le droit à la protection des sources et ont affirmé qu’ils défendront cette cause dans les semaines à venir. Quant au porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, il a refusé de répondre à une question sur cette affaire lors du compte rendu du conseil des ministres.