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Sénatoriales 2023 : La droite favorite, les enjeux et les alliances politiques
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Sénatoriales 2023 : La droite favorite, les enjeux et les alliances politiques

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Sénatoriales 2023 : tout ce qu’il faut savoir sur le scrutin du 24 septembre

Les élections sénatoriales auront lieu dimanche 24 septembre, dans les préfectures des départements concernés. Cette élection concerne la moitié du Sénat, soit 170 sièges, qui seront renouvelés. La droite part grande favorite, grâce à son maillage territorial qui lui donne un avantage certain auprès des grands électeurs.

Qui sont les « grands électeurs » et quels territoires sont représentés ?

Les « grands électeurs » sont les personnes désignées pour voter lors des élections sénatoriales. Dans chaque département, le collège électoral est composé des sénateurs, des députés, des conseillers régionaux, des conseillers départementaux et des délégués des conseils municipaux élus en juin. Au total, environ 78 000 grands électeurs sont appelés à voter le 24 septembre.

Les 170 sièges en jeu représentent 38 départements métropolitains, allant de l’Indre-et-Loire (37) aux Pyrénées-Orientales (66), ainsi que les huit départements d’Ile-de-France. Les territoires d’outre-mer tels que la Guadeloupe, la Martinique, La Réunion, Mayotte, la Nouvelle-Calédonie et Saint-Pierre-et-Miquelon seront également représentés. De plus, six des douze sièges pour les Français établis hors de France seront renouvelés.

Les règles du scrutin et pourquoi la droite est favorite

Le mode de scrutin varie selon les départements. Dans les départements élisant un ou deux sénateurs, le scrutin se déroule en deux tours avec une majorité absolue et une participation d’au moins un quart des électeurs inscrits au premier tour. En cas de ballottage, un second tour est organisé dans l’après-midi. Le candidat obtenant le plus de voix devient sénateur.

Dans les départements élisant trois sénateurs ou plus, le scrutin de liste à la représentation proportionnelle est appliqué. Les listes doivent respecter la parité entre les candidats de chaque sexe et comporter autant de noms que de sièges à pourvoir, plus deux. Les élus sont désignés selon la méthode de la « plus forte moyenne ».

La droite part favorite dans ces élections sénatoriales de par son maillage territorial et l’appui des grands électeurs qui lui sont traditionnellement favorables.

Durée du mandat et renouvellement du Sénat

Le mandat des sénateurs est de six ans et le Sénat est renouvelé par moitié tous les trois ans. Ces élections sénatoriales permettront donc le renouvellement de 170 sièges sur les 348 que compte le Sénat.

Ces élections sénatoriales de 2023 sont donc d’une importance capitale pour le paysage politique français, notamment en ce qui concerne l’équilibre des forces au sein de la chambre haute du Parlement.

Renouvellement de la présidence du Sénat

Le renouvellement de la présidence du Sénat est prévu pour le 2 octobre, jour d’ouverture de la session ordinaire 2023-2024. Cette élection est soumise à certaines règles et procédures spécifiques.

Mode d’élection et alliances politiques

Le président du Sénat est élu par l’ensemble des sénateurs, après chaque renouvellement. Pour être choisi au premier ou au deuxième tour, une majorité absolue des suffrages exprimés est nécessaire. En cas de troisième tour, la majorité relative suffit. Il est également possible pour un candidat de se présenter au deuxième ou au troisième tour sans avoir été candidat au tour précédent.

Chaque groupe politique décide de présenter ou non un candidat à la présidence. En l’absence d’une majorité absolue détenue par un groupe, l’élection peut donner lieu à des tractations et des négociations entre les différents groupes. La répartition des fonctions de responsabilité (vice-présidences, présidences de commission, questeurs, etc.) joue un rôle important dans ces alliances politiques.

Enjeux de l’élection et perspectives

Le Sénat est dominé par la droite depuis le début de la Ve République, à l’exception d’une parenthèse socialiste de trois ans entre 2011 et 2014. Les élections de septembre ne devraient donc pas bouleverser les grands équilibres politiques.

Les Républicains (LR), avec le soutien de leurs alliés centristes, devraient conserver la majorité absolue au Sénat. Leur maillage territorial important, forgé lors des élections municipales de 2020, leur confère un avantage certain. Gérard Larcher, élu LR des Yvelines, devrait être réélu à la présidence de l’institution, une fonction qu’il occupe depuis 2008, pour la cinquième fois.

Les groupes de gauche (socialistes, écologistes et communistes), unis dans leur opposition au report de l’âge légal de la retraite à 64 ans, se présentent ensemble dans une quinzaine de départements, suite à un accord conclu en juillet. Le groupe écologiste espère tirer profit de ces élections pour augmenter le nombre de ses élus, proportionnellement aux gains réalisés lors des municipales de 2020. Les socialistes et les communistes, quant à eux, visent à maintenir leur nombre de sénateurs.

Les soutiens du président Macron, pour leur part, risquent davantage de perdre lors de cette élection. Ils ne bénéficient pas d’une implantation locale solide et certains candidats sortants, anciennement issus du PS, ont perdu leur popularité auprès des grands électeurs de leurs territoires restés à gauche.