Education : les mineurs isolés en France privés de scolarité à cause de l'administration, alerte l'Unicef
2 minutesEducation : les mineurs isolés « retardés » dans leur parcours scolaire, selon l’Unicef
L’Unicef alerte sur le retard d’apprentissage des mineurs non accompagnés présents en France. Selon cet organe onusien de protection de l’enfance, ces 25 000 jeunes pourraient perdre entre six mois et trois ans de scolarité en raison des procédures administratives longues et compliquées.
La France épinglée par l’Unicef
Dans son rapport publié le mercredi 20 septembre, l’Unicef met en garde contre le retard accumulé par les 25 000 mineurs isolés vivant en France. Ces jeunes, confrontés à des obstacles administratifs, pourraient perdre jusqu’à trois ans de scolarité. L’agence onusienne souligne également que leur protection et leur accompagnement scolaire sont insuffisants au regard de la Convention internationale des droits de l’enfant.
Les procédures administratives, un frein à l’éducation
Selon le rapport de l’Unicef, les départements en charge de l’accueil et de l’évaluation des mineurs non accompagnés ne les scolarisent que très rarement. Les délais importants pour l’orientation nationale, l’évaluation de leur niveau scolaire et leur affectation dans un établissement retardent souvent leur accès à l’école. Cette lenteur administrative équivaudrait à la perte de 500 à 3 000 heures de cours, soit entre six mois et trois ans de scolarisation.
Unicef France dénonce une entrave grave au droit à la scolarisation des mineurs non accompagnés
L’Unicef France tire la sonnette d’alarme sur le faible investissement des conseils départementaux dans la prise en charge scolaire des mineurs non accompagnés présents sur le territoire français. Selon l’organisation, cette situation compromet sérieusement le droit à la scolarisation de ces jeunes et a des conséquences préjudiciables sur leur santé mentale.
Un préjudice irréparable pour toute une génération d’enfants
Selon l’Unicef France, priver un mineur non accompagné d’école, même pour une période de seulement six mois, entraîne un préjudice irréparable. De ce fait, toute une génération d’enfants voit son avenir et sa santé mentale mis en danger. Adeline Hazan, présidente de l’Unicef France, s’alarme de cette situation critique et appelle à agir rapidement.
Des difficultés supplémentaires entravent la scolarisation des mineurs non accompagnés
Le rapport de l’Unicef fait également état de plusieurs autres obstacles à la scolarisation des mineurs non accompagnés. Parmi ceux-ci, on retrouve l’orientation systématique de ces jeunes vers des filières professionnelles, ainsi que l’insuffisance d’adaptation des classes à leurs besoins scolaires dans certains territoires. Cette situation met en lumière une série de défis auxquels il est impératif de trouver des solutions pour assurer une véritable prise en charge équilibrée et adaptée à ces jeunes en situation de vulnérabilité.