Trois Palestiniens tués dans un raid israélien à Jénine : Les tensions augmentent entre Israël et les Palestiniens

Trois Palestiniens tués dans un raid israélien à Jénine

L’armée israélienne a mené une opération dans le camp de réfugiés de Jénine, une ville du nord de la Cisjordanie, affirmant qu’elle visait à empêcher des activités terroristes. Le ministère de la santé palestinien a rapporté que trois Palestiniens ont été tués dans cette opération et que trente autres ont été blessés.

Une intervention contestée

L’armée israélienne a reconnu avoir utilisé un drone militaire pour frapper le camp de réfugiés, sans donner de détails supplémentaires. Le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, a justifié cette action en affirmant qu’il s’agissait de mesures nécessaires pour prévenir des activités terroristes.

La situation sur place reste floue, avec des témoignages faisant état d’explosions et de tirs. Les habitants de Jénine ont du mal à circuler en raison de ces événements. Le directeur du Croissant-Rouge palestinien à Jénine a déclaré ne pas avoir plus d’informations sur la situation, tandis que le gouverneur par intérim de la ville a expliqué que l’armée israélienne avait ciblé une maison utilisée récemment pour abriter un Palestinien recherché.

Des tirs en réponse à des attaques

L’armée israélienne affirme avoir réagi à des tirs contre ses forces en ouvrant le feu à balles réelles. Selon elle, cette opération était une action antiterroriste menée dans le camp de Jénine. Les événements survenus lors de cette intervention mettent en lumière une fois de plus les tensions et la violence qui règnent entre Israël et les Palestiniens.

Israël poursuit ses opérations militaires en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza

En juillet dernier, une opération d’envergure menée par l’armée israélienne à Jénine, bastion de groupes armés palestiniens, a fait treize Palestiniens et un soldat tués. Depuis le début de l’année, le nord de la Cisjordanie est le théâtre de violences récurrentes entre colons juifs et Palestiniens, ainsi que d’attaques palestiniennes contre des Israéliens. La situation est loin de se pacifier.

Nouvelles violences dans la Bande de Gaza

Dans la Bande de Gaza, un Palestinien a été tué mardi dernier par des tirs de soldats israéliens près de la barrière séparant Israël de ce territoire palestinien contrôlé par le Hamas. Les autorités locales ont confirmé cette information, tandis que l’armée israélienne a rapporté qu’elle a fait face à des “centaines d’émeutiers” du côté palestinien et a utilisé des “moyens antiémeutes et des tireurs d’élite” pour les disperser. Cette escalade de violence ne fait qu’aggraver la tension régionale.

Fermeture du point de passage d’Erez et condamnation de l’agression israélienne

Le point de passage d’Erez, reliant Israël à la Bande de Gaza, aurait dû rouvrir ses portes lundi matin. Cependant, en raison des affrontements incessants entre jeunes Palestiniens et soldats israéliens le long de la barrière de sécurité israélienne, le passage est resté fermé. Les échanges entre les deux territoires sont totalement bloqués, accentuant ainsi les difficultés économiques et humanitaires.

Face à cette situation préoccupante, le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, a condamné fermement la poursuite de “l’agression” israélienne. La communauté internationale doit prendre des mesures pour mettre fin à ces violences et favoriser un dialogue constructif entre Israël et les Palestiniens.

Au total, depuis le début de l’année, au moins 236 Palestiniens ont perdu la vie, ainsi que 28 Israéliens, une Ukrainienne et un Italien, selon un décompte de l’AFP basé sur des sources officielles. Ces chiffres incluent des combattants et des civils, parmi lesquels des mineurs, des deux côtés des conflits. Il est urgent de trouver une solution durable pour mettre fin à cette situation tragique et rétablir la paix dans la région.