Le Parlement iranien vote une loi historique pour renforcer les sanctions contre le port du voile : Les femmes sous pression !
3 minutesLe Parlement iranien adopte une loi renforçant les sanctions contre le port du voile
Le Parlement iranien a récemment adopté un projet de loi visant à renforcer les sanctions contre les femmes qui ne portent pas le voile obligatoire dans les lieux publics. Cette décision intervient après une période de discussions qui a duré plusieurs mois.
Durcissement des peines pour ceux qui enfreignent le code vestimentaire
Le projet de loi prévoit des peines plus sévères pour toute personne poursuivie pour avoir enfreint le code vestimentaire strict imposé aux femmes en Iran. Le port du voile constitue l’un des piliers idéologiques de la République islamique, et les autorités souhaitent réaffirmer son importance.
Sanctions financières pour la promotion de la nudité et la moquerie du hijab
En plus du durcissement des peines, le projet de loi prévoit également des sanctions financières pour la « promotion de la nudité » ou la « moquerie du hijab » dans les médias et sur les réseaux sociaux. De plus, les propriétaires d’entreprises dont les employés ne portent pas de voile seront passibles d’amendes et d’interdictions de quitter le pays.
Cette nouvelle loi s’inscrit dans le contexte d’une volonté du gouvernement iranien de freiner le nombre croissant de femmes qui sortent tête nue, en particulier dans les grandes villes. Le projet de loi sera mis en œuvre pour une durée d’essai de trois ans, et il est attendu que ces nouvelles sanctions renforceront le port du voile obligatoire en Iran.
Adoption d’une loi répressive en Iran
Le projet de loi adopté en Iran prévoit une condamnation à une peine d’emprisonnement allant de cinq à dix ans pour toute personne qui ne porte pas de voile ou qui porte des vêtements jugés inappropriés. Ce délit est considéré comme une coopération avec des gouvernements, des médias, des groupes ou des organisations étrangères ou hostiles à la République islamique.
Approbation par le Conseil des gardiens de la Constitution
Pour que le projet de loi devienne loi, il doit être approuvé par le Conseil des gardiens de la Constitution. Cette étape est cruciale et déterminera si la loi sera effectivement mise en œuvre.
Contexte de la révolte en Iran
Ce texte a été adopté seulement quatre jours après le premier anniversaire de la mort de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne de 22 ans. Elle est décédée le 16 septembre 2022 après son arrestation par la police des mœurs pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire en vigueur. La mort de Mahsa Amini a généré un vaste mouvement de contestation dans le pays, entraînant une série de manifestations et une répression violente de la part des autorités. Le journal “Le Monde” a couvert ces événements en publiant plusieurs articles détaillant les manifestations, les exécutions publiques et le pouvoir grandissant des gardiens de la révolution en Iran. Ce projet de loi fait donc partie d’un contexte plus large de répression et de violations des droits de l’homme en Iran.