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Haut-Karabakh : Cessez-le-feu fragile et tensions persistantes dans la région contestée
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Haut-Karabakh : Cessez-le-feu fragile et tensions persistantes dans la région contestée

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Haut-Karabakh : Cessez-le-feu et ouverture de négociations annoncés

Au lendemain du déclenchement par Bakou d’une opération militaire dans le Haut-Karabakh, les séparatistes arméniens ont annoncé qu’ils déposaient les armes. Les autorités azerbaïdjanaises ont également annoncé un cessez-le-feu et l’ouverture de négociations en vue de la réintégration de la région contestée.

Un accord pour le retrait des forces armées

Les autorités azerbaïdjanaises et les séparatistes arméniens ont conclu un accord sur le retrait des unités et des militaires restants des forces armées de l’Arménie et sur la dissolution et le désarmement complet des formations armées de l’Armée de défense du Nagorny Karabakh. Cet accord sera effectif à partir de 13h00 heure locale.

Bilan des affrontements

Les affrontements dans la région du Haut-Karabakh ont provoqué la mort d’au moins 32 personnes et ont fait plus de 200 blessés, selon les autorités arméniennes. Toutefois, ces chiffres ne peuvent pas être vérifiés de manière indépendante.

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a posé comme condition que les séparatistes déposent les armes pour instaurer un cessez-le-feu. Il a également assuré que seules les cibles militaires légitimes étaient détruites et que la population civile et les infrastructures n’étaient pas ciblées.

Haut-Karabakh : Nouvelle escalade des tensions

Selon des images diffusées sur les réseaux sociaux, de nombreux débris jonchaient les rues de Stepanakert, la capitale du Haut-Karabakh, mardi. Des véhicules détruits témoignaient d’une situation chaotique dans la ville. Les séparatistes arméniens en Arménie ont rapporté des tirs intensifs sur Facebook, exacerbant davantage les tensions déjà présentes dans la région.

La population appelée à la prudence

Face à cette situation critique, la mairie de Stepanakert a publié un communiqué demandant aux habitants de respecter les règles de sécurité. Il leur était demandé de rester dans les sous-sols et les abris anti-bombes afin de se protéger au mieux. Les autorités locales tentaient ainsi de garantir la sécurité de la population, tout en faisant face à des conditions particulièrement difficiles.

Évacuation et insuffisance de réponse internationale

En réponse à cette escalade de violence, le ministère russe de la défense, en charge de la mission de paix depuis l’année dernière, a annoncé sur Telegram avoir évacué plus de 2 000 civils des zones les plus dangereuses de la région, dont 1 049 enfants. Cependant, les autorités séparatistes arméniennes déplorent une réponse insuffisante de la communauté internationale. Lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de la région sécessionniste, ils ont exprimé leur déception face à l’absence de soutien.

Cette nouvelle opération militaire fait suite à la mort tragique de quatre policiers et deux civils azerbaïdjanais dans une explosion de mines survenue dans le Haut-Karabakh. Bakou a rapidement accusé les séparatistes arméniens d’actes de terrorisme commis par un groupe de “saboteurs”. Ces événements viennent raviver les tensions entre les deux pays concernant le sort de l’enclave.

Le Haut-Karabakh, région montagneuse située en Azerbaïdjan et majoritairement peuplée d’Arméniens, est marqué par son histoire tumultueuse. Il a été le théâtre de deux guerres dans les années 1990, puis à l’automne dernier. De plus, c’est l’une des zones les plus minées de l’ex-URSS, où les explosions y sont malheureusement fréquentes et font régulièrement des victimes.