Le gouvernement colombien et les dissidents des FARC entament des pourparlers de paix pour mettre fin au conflit armé historique

Le gouvernement colombien et les dissidents des FARC entament des pourparlers de paix

Le gouvernement colombien et la principale faction des dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont officiellement annoncé le début des négociations de paix le 8 octobre. Les pourparlers auront lieu à Tibu, près de la frontière avec le Venezuela. Cette initiative est le résultat d’un engagement mutuel à reprendre le processus de paix. Un cessez-le-feu bilatéral temporaire entrera également en vigueur à la même date.

La recherche de la paix et la fin des opérations offensives

La table de dialogue de paix sera mise en place le 8 octobre à Tibu, selon une déclaration conjointe des émissaires du président Gustavo Petro et d’Ivan Mordisco, chef de l’état-major central des FARC (EMC). Ce groupe est composé de rebelles qui ont refusé de signer l’accord de paix historique de 2016 entre le gouvernement colombien et la guérilla marxiste. La trêve bilatérale temporaire impliquera la cessation des opérations offensives et durera dix mois. L’objectif de ce processus de construction de la paix est de mettre fin à l’inégalité sociale et aux conflits armés qui affectent directement les Colombiens.

Un engagement international envers la paix

Les délégués des deux parties se sont réunis dans les montagnes du département du Cauca en présence de représentants de la communauté internationale, dont l’ONU, l’Union européenne, l’Organisation des États américains, le gouvernement vénézuélien et des représentants de trois pays européens. Cette conférence de presse commune s’est déroulée au milieu de plantations de feuilles de coca.

La Colombie se dirige vers un scénario de paix

Le Cauca, une région perturbée par la violence

Le Cauca est l’une des régions les plus perturbées par la violence en Colombie. Cependant, des négociations de paix ont eu lieu récemment entre le gouvernement colombien et le principal groupe armé, l’EMC.

Des défis à relever pour la paix

Tous les participants à ces négociations étaient en civils et vêtus de blanc. Parmi eux, se trouvaient le principal négociateur de l’EMC, connu sous le nom de commandant Andrey Avendaño, et le haut-commissaire pour la paix du gouvernement, Danilo Rueda.

“Andrey Avendaño a commenté : ‘C’est le moment opportun pour que la Colombie se dirige vers un scénario de paix’. De son côté, M. Rueda a jugé que les Colombiens se montraient sceptiques à l’égard du processus de paix et souligné qu’il était important de montrer clairement les faits et la cohérence de ce qui est écrit sur papier”.

La recrudescence des dissidents des FARC

Ces négociations ont lieu alors que les dissidents des FARC, estimés à près de 3 500 hommes, continuent de gagner en puissance. Ils se considèrent comme les vrais héritiers des FARC et opèrent dans diverses régions de la Colombie, notamment en Amazonie, sur la côte Pacifique et à la frontière vénézuélienne.

Ces dissidents tirent profit du trafic de drogue et d’autres activités illégales, comme l’exploitation minière clandestine. Ils ont également augmenté leurs opérations contre les forces de sécurité ces dernières semaines et tentent d’accroître leur zone d’influence.

Un engagement envers la démocratie

Malgré cela, les dissidents ont récemment “engagé au respect du libre exercice du vote et des campagnes électorales” alors que le pays se prépare pour des élections locales le 29 octobre. Cette annonce fait suite à une trêve bilatérale entre le président Gustavo Petro et les cinq principaux groupes armés du pays, qui a été suspendue en mai en raison de l’assassinat de quatre jeunes indigènes par les rebelles qui s’opposaient à leur recrutement.

Une volonté de mettre fin au conflit armé

Le président Petro est déterminé à mettre fin au conflit armé qui sévit en Colombie depuis six décennies. Il mène des négociations de paix non seulement avec la dissidence des FARC et la guérilla guévariste de l’ELN, mais aussi avec les paramilitaires et plusieurs groupes criminels. Les négociations en cours dans le Cauca illustrent les efforts déployés par le gouvernement pour aboutir à un scénario de paix durable dans le pays.