Scandale au Royaume-Uni : Plus de 1 000 policiers sanctionnés après des accusations de violence contre des femmes
4 minutesPlus de 1 000 policiers sanctionnés au Royaume-Uni après une série de scandales
Au Royaume-Uni, plus de mille policiers londoniens ont été sanctionnés après une série de scandales. Parmi eux, 275 agents sont en attente d’une audience pour faute grave, avec une proportion importante d’accusations de violence contre des femmes.
Une vaste opération de nettoyage lancée par Scotland Yard
La Metropolitan Police de Londres, également connue sous le nom de Scotland Yard, a annoncé que plus d’un millier de policiers londoniens ont été suspendus ou réaffectés au cours de l’année écoulée. Cette décision fait partie d’une vaste opération de nettoyage au sein de la police, visant à rétablir la confiance après une série de scandales.
Stuart Cundy, un haut gradé de la Metropolitan Police, a prévenu qu’il faudrait du temps pour éliminer les policiers corrompus : “Il faudra un an, deux ans ou plus”. Depuis un an, 201 agents ont été suspendus et environ 860 ont été réaffectés. Ces chiffres combinés représentent plus de 1 000 policiers, ce qui équivaut à la taille d’une petite force de police dans d’autres régions du pays, a reconnu Stuart Cundy.
La crise de confiance de la Metropolitan Police
La Metropolitan Police est confrontée à une grave crise de confiance depuis la révélation de crimes commis par des policiers. En mars 2021, le meurtre de Sarah Everard, une Londonienne de 33 ans, par un policier du nom de Wayne Couzens, a provoqué un tollé général. Depuis, cet agent a été condamné à la prison à vie. La police a été vivement critiquée pour avoir ignoré des signaux alarmants sur le comportement de Couzens.
La Metropolitan Police, qui compte 34 000 membres, espère que cette opération de nettoyage contribuera à rétablir la confiance du public et à améliorer l’intégrité de ses agents. Cependant, il reste encore du travail à faire pour restaurer la crédibilité de cette institution chargée de maintenir l’ordre et de protéger les citoyens britanniques.
La police londonienne indemnisera les femmes arrêtées lors d’une veillée en hommage à la victime
La police londonienne a annoncé qu’elle allait indemniser deux femmes arrêtées en 2021 lors d’une veillée en hommage à la victime d’un meurtre qui a secoué le pays. À l’époque, l’association Reclaim These Streets (RTS) avait prévu cette veillée, mais la police l’avait interdite en invoquant les restrictions anti-Covid. Cette affaire a suscité une vive polémique et a mis en lumière les dysfonctionnements au sein des forces de l’ordre.
Le scandale du policier violeur en série
Dans un autre scandale retentissant, le policier David Carrick a été condamné à la prison à vie pour des dizaines de viols et d’agressions sexuelles. La police a manqué neuf occasions d’arrêter ce violeur en série qui a pu sévir pendant dix-sept ans, alors qu’il faisait partie des forces de l’ordre. Cette affaire a révélé de graves défaillances dans le système de contrôle et de discipline de la police londonienne.
Les rapports dénoncent les comportements racistes et sexistes de la police
Au-delà de ces deux affaires, plusieurs rapports ont dénoncé les comportements racistes, homophobes et misogynes au sein de la police. Ces rapports pointent du doigt le manque de protection des employées de la police et du public contre les abus commis par certains policiers. Des voix de plus en plus nombreuses réclament des réformes au sein des forces de l’ordre afin de garantir l’égalité des droits et la sécurité de tous.
Dans un rapport publié en mars 2023, on peut lire : “La police n’a pas protégé ses employées ni les membres du public contre les policiers auteurs de violences domestiques, ni contre ceux qui abusent de leur position à des fins sexuelles”. Ce constat alarmant appelle à des mesures urgentes pour remédier à ces problèmes.
De plus, la “Met” a annoncé que cent policiers ont été renvoyés pour faute grave en un an, soit 66% de plus que les années précédentes, sans toutefois préciser la nature de ces fautes. Par ailleurs, 275 policiers sont en attente d’une audience pour faute grave, dont une proportion importante concerne des accusations de violence contre des femmes, contre 136 l’année précédente. Ces chiffres témoignent de l’ampleur du problème et soulignent la nécessité d’une prise de conscience et de mesures concrètes pour mettre fin à ces comportements inacceptables.
Enfin, il est important de souligner que le nombre de signalements d’accusations de mauvaise conduite, provenant tant du public que des agents de police, a doublé durant cette période. Cela démontre une volonté de briser le silence et d’alerter sur ces agissements répréhensibles. Il est essentiel que ces signalements soient pris au sérieux et que des mesures appropriées soient prises pour assurer la responsabilité et l’intégrité au sein des forces de l’ordre.