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Explosion de mines au Haut-Karabakh : six morts, l'Azerbaïdjan accuse les séparatistes arméniens de terrorisme
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Explosion de mines au Haut-Karabakh : six morts, l'Azerbaïdjan accuse les séparatistes arméniens de terrorisme

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Explosion de mines au Haut-Karabakh : six personnes tuées, l’Azerbaïdjan accuse les séparatistes arméniens de « terrorisme »

Dans une tragique série d’incidents, quatre policiers et deux civils azerbaïdjanais ont perdu la vie dans l’explosion de mines au Haut-Karabakh. Les autorités azerbaïdjanaises accusent les séparatistes arméniens d’actes de « terrorisme ». Ces attaques ont eu lieu sur une route entre les villes de Choucha et Fizouli, toutes deux sous contrôle azerbaïdjanais.

Les services de sécurité azerbaïdjanais déclarent que les victimes ont été tuées lorsque leurs véhicules ont explosé après avoir roulé sur des mines. Ils affirment également qu’un groupe de « saboteurs » séparatistes arméniens aurait posé ces mines, qualifiant leurs actions d’acte de « terrorisme ». Les policiers auraient trouvé la mort dans un tunnel du district de Khojavend, alors qu’ils se dirigeaient vers le lieu de l’explosion d’une mine antichar qui avait frappé le véhicule des civils.

Ces derniers faisaient partie des employés de l’agence azerbaïdjanaise des routes. Les services de sécurité ont souligné la gravité de ces incidents meurtriers, d’autant plus qu’ils surviennent dans un contexte où une tentative d’apaisement des tensions au Haut-Karabakh avait récemment été entreprise avec l’arrivée d’aide humanitaire dans cette région sécessionniste.

La situation reste tendue dans cette zone disputée, où l’Azerbaïdjan et l’Arménie s’affrontent depuis des décennies. Les deux parties continuent de revendiquer le contrôle total de cette région montagneuse et fertile, malgré les appels internationaux à la résolution pacifique du conflit.

Dans l’attente de nouvelles évolutions, le Haut-Karabakh reste un foyer de tensions régionales, augmentant les risques pour les populations locales et compromettant les efforts de paix en cours. Une résolution pacifique et durable de ce conflit est plus que jamais nécessaire pour mettre fin à cette spirale de violence et de souffrance.

La détérioration de la situation humanitaire dans le couloir de Latchine suscite une demande urgente de réunion du Conseil de sécurité de l’ONU

Début août, l’Arménie a formulé une demande pressante de réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies afin de discuter de la détérioration de la situation humanitaire dans la région. Cette détérioration se manifeste notamment par des entraves au couloir de Latchine, le seul lien terrestre entre l’Arménie et le Karabakh.

Au départ, ce couloir a été entravé par des Azerbaïdjanais se présentant comme des manifestants écologistes. Par la suite, le gouvernement azéri a décidé de mettre en place un barrage routier à l’entrée de cette route le 11 juillet dernier, invoquant des raisons de sécurité.

Les pays occidentaux appellent à la libre circulation sur la route de Latchine, mais aucun vote n’est adopté

Le 16 août, le Conseil de sécurité des Nations Unies s’est réuni pour traiter de cette situation alarmante. Au cours de cette réunion, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis ont enjoint le gouvernement azéri de garantir la libre circulation sur la route de Latchine. Cependant, aucune déclaration ou résolution n’a été adoptée à l’issue de la rencontre. Cette absence de vote représente donc un demi-échec pour les Arméniens.

Le Haut-Karabakh : une région minée et victime de fréquentes explosions

Le Haut-Karabakh est une région montagneuse située en Azerbaïdjan et majoritairement peuplée d’Arméniens. Cette région a été le théâtre de deux guerres dans les années 1990, puis à l’automne 2020. Elle demeure l’une des zones les plus minées de l’ex-URSS, ce qui entraîne régulièrement des explosions et des victimes. Cette situation précaire contribue à la détérioration de la situation humanitaire dans la région.