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L'Azerbaïdjan déclare la guerre au Haut-Karabakh : tensions régionales explosent
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L'Azerbaïdjan déclare la guerre au Haut-Karabakh : tensions régionales explosent

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L’Azerbaïdjan lance une opération militaire dans la région disputée du Haut-Karabakh

Quelques heures après avoir annoncé la mort de six Azerbaïdjanais dans l’explosion de mines, les autorités azerbaïdjanaises déclarent avoir lancé une opération militaire dans la région disputée du Haut-Karabakh. Ils accusent un groupe de “saboteurs” séparatistes arméniens d’être responsables de ces actes de “terrorisme”.

Des détonations entendues dans la capitale du Haut-Karabakh

Le mardi 19 septembre, des détonations ont été entendues par un journaliste de l’Agence France-Presse dans la capitale du Haut-Karabakh, Stepanakert. Le ministère de la défense azerbaïdjanais a déclaré que des opérations antiterroristes avaient commencé dans la région, visant les forces arméniennes. Les positions de ces forces sont mises hors d’état de nuire à l’aide d’armes de haute précision sur la ligne de front et en profondeur. Les autorités séparatistes arméniennes ont confirmé une “opération militaire de grande envergure” contre la république d’Artsakh (nom donné par les Arméniens au Haut-Karabakh), visant Stepanakert et d’autres villes de la région.

Les réactions du Premier ministre arménien et des forces séparatistes

Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, accuse l’Azerbaïdjan de vouloir “entraîner l’Arménie dans les hostilités” en lançant une opération armée terrestre. Cependant, il assure que l’armée arménienne n’est pas engagée dans les combats. Selon lui, l’Azerbaïdjan cherche à réaliser un nettoyage ethnique des Arméniens du Karabakh. De leur côté, les forces séparatistes du Haut-Karabakh résistent à l’armée azerbaïdjanaise qui essaie d’avancer en profondeur dans l’enclave. Les autorités de Bakou considèrent que la paix est possible si l’Arménie se retire totalement de la région azerbaïdjanaise du Karabakh et si le régime séparatiste est dissous. Le ministère de la défense arménien dément avoir des forces armées déployées dans la région et condamne les “fausses déclarations” de Bakou.

L’Azerbaïdjan met en place des couloirs humanitaires dans le Haut-Karabakh

Les autorités azerbaïdjanaises ont annoncé la création de couloirs humanitaires dans la région du Haut-Karabakh. Le ministère de la Défense a déclaré que ces couloirs et points d’accueil ont été mis en place afin de permettre l’évacuation en toute sécurité de la population de la zone dangereuse.

L’appel de la Russie pour un règlement pacifique

La Russie a fait appel à l’Azerbaïdjan et à l’Arménie pour mettre fin aux violences dans le Haut-Karabakh et revenir à une solution pacifique. Selon la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, tous les éléments d’un règlement pacifique ont été énoncés dans les accords signés en 2020 et 2022.

Six morts dans l’explosion de mines

Les autorités azerbaïdjanaises ont annoncé la mort de quatre policiers et de deux civils dans le Haut-Karabakh, suite à l’explosion de mines. Elles ont accusé un groupe de “saboteurs” séparatistes arméniens d’avoir commis ces actes de “terrorisme”. Les victimes se trouvaient dans un véhicule sur une route entre Choucha et Fizouli, deux villes sous contrôle azerbaïdjanais. Les services de sécurité azerbaïdjanais ont précisé que les policiers se rendaient sur les lieux d’une explosion de mine antichar qui avait touché le véhicule des civils dans le même secteur. Les civils tués étaient des employés de l’agence azerbaïdjanaise des routes.

Ces incidents tragiques surviennent malgré les efforts récents de fournir une aide humanitaire dans cette région sécessionniste. Le Haut-Karabakh, une région montagneuse majoritairement arménienne située en Azerbaïdjan, a été le théâtre de deux guerres au début des années 1990 et à l’automne 2020. La région est connue pour ses nombreux champs de mines, qui causent régulièrement des victimes.