Les hostilités en Ethiopie escaladent : experts de l'ONU tirent la sonnette d'alarme

Les hostilités en Ethiopie s’étendent à l’échelle nationale, selon des experts de l’ONU

Des experts de l’ONU ont alerté sur la situation en Ethiopie, où les affrontements armés ont pris une ampleur “nationale”. Dans les régions d’Oromia et de l’Amhara, de nombreux rapports crédibles font état de graves violations des droits humains et de crimes commis contre des civils.

Un accord de paix insuffisant pour mettre fin aux violences

Malgré la signature d’un accord de paix dans le nord du pays, les violations des droits humains continuent d’être commises en Ethiopie. Selon un rapport présenté devant le Conseil des droits de l’homme, des atrocités, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité sont toujours perpétrés. L’accord de paix n’a pas résolu le conflit dans le Tigré et n’a pas apporté de paix globale dans le pays.

Des atrocités imputables à tous les belligérants

Le conflit dans le nord de l’Ethiopie oppose les autorités rebelles du Tigré au gouvernement fédéral éthiopien, soutenu par des milices des régions voisines et par l’armée de l’Erythrée. Les atrocités ont été commises par toutes les parties impliquées. Malgré la signature d’un accord de cessation des hostilités, les troupes érythréennes et les milices amhara continuent de perpétrer de graves violations, notamment des viols et des violences sexuelles systématiques. Les forces gouvernementales procèdent également à des arrestations, détentions et tortures de civils dans la région d’Oromia. De nombreux rapports crédibles font état de violations commises contre des civils dans la région de l’Amhara depuis la déclaration de l’état d’urgence en août dernier.

La situation sécuritaire préoccupante en Ethiopie

La commission de l’ONU révèle des violations des droits humains massives en Ethiopie

La commission des droits de l’homme des Nations Unies a récemment reçu des rapports alarmants concernant la situation sécuritaire en Ethiopie. Selon ces rapports, il y a eu des détentions arbitraires massives de civils et au moins une attaque de drone menée par l’Etat dans la région. Ces événements ont préoccupé la communauté internationale et ont des répercussions importantes sur la stabilité de l’Ethiopie et de la région.

Des accusations graves contre les forces de sécurité éthiopiennes

L’organisme éthiopien de défense des droits humains a mis en accusation les forces de sécurité fédérales pour des exécutions extrajudiciaires commises dans l’Etat régional troublé d’Amhara. Cette situation a suscité une grande inquiétude et a appelé à une surveillance et à des enquêtes indépendantes permanentes et solides. Il est essentiel de faire la lumière sur ces allégations et de rendre justice aux victimes.

Le gouvernement éthiopien critiqué pour son manque de prévention et d’enquête

La commission de l’ONU accuse le gouvernement éthiopien de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour prévenir ou enquêter efficacement sur ces violations des droits humains. Au contraire, le gouvernement a lancé un processus de consultation sur la justice transitionnelle qui manquait de transparence et d’équité envers les victimes. L’impunité dans le pays demeure un problème majeur, tandis que la sécurisation croissante de l’Etat par des mesures militaires sans contrôle civil est également source d’inquiétude.

Il est crucial que des mesures concrètes soient prises pour faire face à cette situation. Une surveillance indépendante, des enquêtes rigoureuses et des actions pour garantir la responsabilité sont nécessaires pour mettre fin aux violations des droits humains en Ethiopie. La stabilité de l’Ethiopie et de la région toute entière en dépendent.