Gérald Darmanin à Rome pour sauver l'Europe : la coopération face à la crise migratoire en jeu

Gérald Darmanin se rend à Rome pour discuter de la coopération européenne

Le ministre de l’intérieur français, Gérald Darmanin, se rend à Rome aujourd’hui afin de discuter de la coopération européenne face à la situation tendue sur l’île de Lampedusa, où plus de 6 000 migrants sont arrivés la semaine passée. Cette visite fait suite à l’annonce d’un plan d’urgence d’aide à l’Italie par la Commission européenne.

Aider l’Italie à tenir sa frontière

Gérald Darmanin, au micro conjoint d’Europe 1 et de CNews, a déclaré que la France souhaitait aider l’Italie à tenir sa frontière extérieure, qui est la première porte d’entrée vers l’Europe en provenance d’Afrique du Nord. Le ministre français a souligné que cette visite avait été demandée par le président Emmanuel Macron. Il prévoit de rencontrer son homologue italien, Matteo Piantedosi, lors de son séjour à Rome.

La situation à Lampedusa met les capacités d’accueil de l’île sous forte tension

La semaine dernière, environ 8 500 personnes sont arrivées sur l’île de Lampedusa à bord de 199 bateaux, dépassant ainsi la population totale de l’île. Cette situation a mis les capacités d’accueil de l’île sous forte tension et a généré une onde de choc politique en Italie. Elle a également ravivé la question de la solidarité européenne en matière de répartition des demandeurs d’asile pour soutenir les pays en première ligne de ces arrivées.

Darmanin veut envoyer un message de “fermeté” depuis Rome

Le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, a déclaré que les personnes arrivant sur le sol européen ne devraient pas s’attendre à être accueillies quelles que soient les circonstances. Depuis Rome, il souhaite transmettre un message de “fermeté” concernant la politique d’asile en France.

Appliquer les règles européennes et différencier les réfugiés des migrants économiques

Selon Darmanin, il est crucial d’appliquer les règles européennes en matière d’asile. Il souligne que si certaines personnes sont éligibles à l’asile en raison de persécutions politiques, la France peut les accueillir, comme cela a toujours été le cas. Cependant, il précise que dans “60%” des cas, les migrants viennent de pays tels que la Côte d’Ivoire, la Guinée et la Gambie, où il n’y a pas de question humanitaire.

Protéger les frontières extérieures de l’Union européenne et renvoyer les demandeurs non éligibles dans leur pays

Le message que Darmanin souhaite faire passer aux autorités italiennes est que la protection des frontières extérieures de l’Union européenne est primordiale. Il insiste sur l’importance d’examiner rapidement les demandes d’asile et de renvoyer les demandeurs qui ne sont pas éligibles dans leur pays d’origine. Cela permettrait de dissocier les réfugiés des migrants économiques.

Il est à noter que le ministre de l’Intérieur ne prévoit pas de se rendre à Lampedusa, contrairement à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui s’y est rendue dimanche afin de présenter un plan d’urgence d’aide à l’Italie.