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La France suspend les adoptions au Burkina Faso, mais une lueur d'espoir pour les familles déjà engagées
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La France suspend les adoptions au Burkina Faso, mais une lueur d'espoir pour les familles déjà engagées

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La France suspend les procédures d’adoptions au Burkina Faso, sauf pour les familles déjà engagées

La France a pris la décision de suspendre temporairement les procédures d’adoptions internationales pour les enfants résidant au Burkina Faso, en raison de la détérioration des relations entre les deux pays depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré à la suite d’un coup d’État militaire en septembre 2022.

Les procédures suspendues, sauf pour les familles déjà liées

Selon un arrêté du ministère des affaires étrangères publié au Journal officiel le samedi 16 septembre, toutes les procédures d’adoption internationale impliquant des enfants dont la résidence habituelle est au Burkina Faso et effectuées par des personnes résidant habituellement en France sont suspendues. Cependant, cette mesure ne s’applique pas aux dossiers où une famille adoptive a déjà été identifiée par les autorités burkinabées, c’est-à-dire ceux ayant déjà fait l’objet d’un “apparentement”.

Les familles déjà apparentées autorisées à poursuivre leur procédure

Dans un communiqué publié lundi, l’Agence française de l’adoption (AFA) a annoncé que les familles déjà apparentées pouvaient poursuivre leur procédure d’adoption en suivant les recommandations du ministère de l’Europe et des affaires étrangères. Ces recommandations constituent une condition pour que la procédure puisse se poursuivre malgré la suspension générale des adoptions au Burkina Faso. Depuis 2008, un total de 268 enfants burkinabés ont été adoptés par des Français, dont sept l’année dernière, selon les chiffres de l’AFA.

La France expulse l’attaché militaire du Burkina Faso

La décision française d’expulser l’attaché militaire de l’ambassade de France à Ouagadougou a été prise la semaine dernière, dans un contexte de dégradation des relations entre les deux pays. Cette décision fait suite à l’accusation d’“activités subversives” portée contre l’attaché militaire français par le gouvernement burkinabé.

Une relation tendue depuis le coup d’État

Depuis le coup d’État militaire de septembre 2022, mené par le capitaine Ibrahim Traoré, les relations entre la France et le Burkina Faso se sont détériorées. C’est le deuxième coup d’État en huit mois dans le pays. Suite à ces événements, l’ambassadeur de France à Ouagadougou a été rappelé et n’a pas été remplacé depuis.

En mars, le Burkina Faso avait déjà dénoncé un accord militaire de 1961 avec la France. Quelques semaines plus tard, le pays avait également exigé et obtenu le retrait de la force française Sabre, déployée pour lutter contre les violences jihadistes. Le gouvernement burkinabé avait également demandé le départ de tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires du pays.

Impact sur les échanges entre les étudiants et la France

Outre l’expulsion de l’attaché militaire, la suspension des visas pour les étudiants burkinabés, maliens et nigériens qui devaient poursuivre leurs études en France, est également à noter. Cette décision découle de la fermeture des services consulaires français dans ces pays, impactant ainsi les échanges entre les jeunes étudiants et la France.

La décision du Burkina Faso d’expulser l’attaché militaire de l’ambassade de France et la suspension des visas pour les étudiants montrent sans aucun doute la détérioration des relations franco-burkinabées. L’avenir de ces échanges et les implications plus larges de cette situation restent incertains.