Mesure choc : La vente à perte de carburants autorisée dès décembre, une solution efficace contre l'inflation ?
4 minutesCarburants : la vente à perte autorisée à partir de décembre
Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a confirmé lundi que la possibilité de vendre à perte du carburant sera effective à partir de “début décembre”. Cette mesure, proposée par le gouvernement pour une durée de six mois, vise à mettre à contribution les distributeurs face à l’inflation persistante.
Une mesure attendue depuis l’annonce de la première ministre
Cette annonce fait suite à celle faite par la première ministre, Elisabeth Borne, dans une interview au Parisien. En effet, alors que la vente à perte est interdite depuis 1963, le gouvernement souhaite l’autoriser temporairement afin d’aider les Français à faire face à la hausse des prix du carburant dans les stations-service.
Engager tous les acteurs économiques dans la lutte contre l’inflation
Bruno Le Maire a précisé que cette mesure vise à engager l’ensemble des acteurs économiques dans la lutte contre l’inflation. Selon lui, l’Etat ne peut pas supporter seul le coût de l’inflation, au risque de creuser les déficits. Le dispositif sera présenté en conseil des ministres le 27 septembre et s’inscrira dans le cadre du projet de loi sur les renégociations commerciales entre fournisseurs et distributeurs industriels.
Le gouvernement français annonce un nouveau dispositif de baisse des prix des carburants
Le gouvernement français, dirigé par Bruno Le Maire, a récemment annoncé une nouvelle mesure visant à réduire les prix des carburants. Cette décision a été prise en réponse à la hausse constante des prix à la pompe, qui a frappé le porte-monnaie des Français. Cependant, cette mesure ne sera mise en place qu’après l’adoption du texte par l’Assemblée et le Sénat, ce qui explique le délai d’entrée en vigueur.
Des économies pour les particuliers, mais des doutes sur l’impact réel
Selon Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, cette mesure permettrait aux particuliers d’économiser jusqu’à un demi-euro par litre de carburant. Cependant, certains restent sceptiques quant à l’effet réel de cette mesure sur le pouvoir d’achat des Français. En effet, au cours des deux derniers mois, le prix du sans-plomb 95 a augmenté de 8%, atteignant en moyenne 1,96 euro par litre. De même, le prix du diesel a augmenté de 13%, atteignant 1,88 euro par litre. Il est donc difficile de dire si cette mesure sera réellement bénéfique pour les consommateurs.
Réactions mitigées de la part des distributeurs et des fournisseurs
Face à cette situation, de nombreuses entreprises de distribution de carburant ont pris des mesures pour apporter un soulagement aux consommateurs. Certains ont lancé des opérations de vente à prix coûtant, avec l’engagement de les poursuivre jusqu’à la fin de l’année. Cependant, le gouvernement insiste sur la nécessité de la solidarité de tous les acteurs de l’industrie pour mettre en place de telles opérations. Bien que TotalEnergies, qui gère un tiers des stations-service en France, se soit engagé à maintenir le prix de l’essence à 1,99 euro par litre dans ses stations au-delà de la fin de l’année 2023, certaines voix discordantes se sont fait entendre.
Francis Pousse, président du syndicat professionnel Mobilians, représentant 5 800 stations-service hors grandes surfaces, a exprimé son indignation face à la mesure annoncée par le gouvernement. Il a souligné que de nombreux membres de son syndicat dépendent en grande partie de la vente de carburant et que vendre à perte pourrait entraîner leur fermeture dans les trois mois. Il s’est également montré sceptique quant à l’impact réel de cette mesure sur le pouvoir d’achat des consommateurs.
En conclusion, bien que le gouvernement français ait annoncé une nouvelle mesure visant à réduire les prix des carburants, il reste encore des incertitudes quant à son impact réel sur le pouvoir d’achat des Français. Alors que certains distributeurs se sont engagés à maintenir des prix planchers dans leurs stations, d’autres émettent des réserves quant à la viabilité de telles mesures. Seul le temps nous dira si cette mesure permettra réellement aux consommateurs de faire des économies significatives.