Elections au Sierra Leone : le président accuse Washington d’interférence et remet en question la crédibilité du processus électoral
3 minutesElections au Sierra Leone : le président accuse Washington d’interférence
Le président sierra-léonais, Julius Maada Bio, a soulevé des allégations graves lorsqu’il a accusé les États-Unis d’avoir exercé des pressions sur lui pour qu’il interfère dans le comptage des voix lors des élections de juin, qui ont conduit à sa réélection. Ces déclarations viennent en contradiction avec l’évaluation des observateurs internationaux.
Des accusations lors de l’annonce des résultats
C’est lors d’un événement à l’Université américaine de Washington que Julius Maada Bio a exprimé ces allégations. Selon lui, les problèmes ont commencé au moment de l’annonce des résultats de l’élection. Il a déclaré que la commission électorale nationale avait terminé de colliger les données et de faire ses calculs, lorsque les États-Unis lui ont demandé d’empêcher la commission d’annoncer les résultats. Le président a ensuite précisé qu’il avait refusé de se conformer à cette demande, affirmant qu’il respectait l’indépendance de cet organisme semi-autonome.
Contestation de l’opposition et des observateurs étrangers
Cette réélection de Julius Maada Bio, âgé de 59 ans, a été vivement contestée par l’opposition et les observateurs étrangers. Ces derniers ont critiqué le scrutin et remis en question son intégrité. Alors que les États-Unis sont généralement perçus comme des défenseurs de la démocratie, les accusations du président sierra-léonais ont suscité des interrogations quant à leur rôle dans ces élections. Il est donc primordial d’établir la vérité et de faire la lumière sur ces allégations graves et potentiellement dommageables pour la crédibilité du processus électoral au Sierra Leone.
Des observateurs internationaux notent des incohérences statistiques dans les résultats électoraux
Des observateurs internationaux ont soulevé des préoccupations quant aux résultats électoraux en Sierra Leone. Ils ont noté des « incohérences statistiques » entre les résultats partiels et les résultats définitifs, remettant ainsi en question la transparence du processus de dépouillement. Malgré cela, ils ont souligné l’importance du dialogue pacifique pour résoudre les différends.
Le président Bio reconnaît des limites logistiques lors des élections
Le président Bio, qui a remporté le scrutin avec 56,17% des voix, a admis des « limites logistiques » lors du déroulement des élections. Bien qu’il ait obtenu un score juste au-dessus du seuil des 55% nécessaires pour éviter un second tour, il reconnaît qu’il y a eu des problèmes dans l’organisation du processus électoral.
Il a annoncé la création d’un comité composé de membres du gouvernement, de la société civile et d’agences de développement afin d’examiner la gestion du processus électoral et de formuler des recommandations.
Les États-Unis imposent des restrictions de visa pour préserver la démocratie
Le Département d’État américain a pris des mesures pour préserver la démocratie en Sierra Leone. Fin août, il a annoncé des restrictions de visa contre ceux qui pourraient être « responsables ou complices de saper la démocratie ». Bien que les personnalités visées n’aient pas été nommées, ces mesures mettent en évidence l’engagement des États-Unis en faveur de la transparence électorale.
Le président Bio a réagi à ces mesures en indiquant que les responsables américains souhaitaient uniquement la tenue d’un second tour dans le pays. Cependant, il affirme que, selon tous les sondages, il serait de toute façon sorti victorieux des élections. Il a exprimé ces propos lors de son allocution à l’Université américaine de Washington, où il avait étudié par le passé.