Les championnes espagnoles demandent des mesures plus fortes pour un retour en sélection
3 minutesLes joueuses espagnoles jugent les changements “insuffisants” pour un retour en sélection
Les championnes du monde espagnoles ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis des changements effectués à la tête de la fédération après le scandale du baiser forcé. Elles estiment que ces changements ne sont pas suffisants pour leur permettre de revenir en sélection.
Dans un communiqué, 21 des 23 championnes du monde ont déclaré que les joueuses ne se sentaient pas en sécurité et estiment que le respect envers les femmes ainsi que le développement du football féminin ne sont pas prioritaires. Elles ont également ajouté que des changements au sein de la structure actuelle sont nécessaires pour lutter contre ces pratiques inacceptables.
Les joueuses exigent une restructuration de l’organigramme et la démission du président de la fédération
Les joueuses de la Roja exigent plusieurs mesures, notamment la restructuration de l’organigramme du football féminin ainsi que du cabinet de la présidence et du secrétariat général. Elles réclament également la démission du président intérimaire de la fédération (RFEF), Pedro Rocha Junco. Ces demandes sont basées sur une tolérance zéro envers les personnes qui ont eu, encouragé, dissimulé ou applaudi des comportements indignes envers les femmes.
Le baiser forcé de Luis Rubiales continue de faire des vagues
Le baiser forcé du président de la fédération, Luis Rubiales, à la numéro 10 de la Roja, Jennifer Hermoso, lors de la remise des médailles, a provoqué un véritable chaos dans le football espagnol. Cette action a suscité une vague d’indignation à l’échelle nationale et internationale, faisant de l’ombre au sacre mondial de l’équipe féminine.
Malgré l’optimisme affiché par les instances du football espagnol ces derniers jours, les championnes du monde ont décidé de ne pas faire leur retour en sélection. La présentation de la nouvelle sélectionneuse a été annulée suite à l’annonce des joueuses, qui souhaitent avant tout lutter pour un football égalitaire et digne pour les générations futures.
Une affaire de baiser non consenti secoue le monde du football espagnol
L’affaire du baiser non consenti entre Luis Rubiales, ancien patron du football espagnol, et la joueuse Jenni Hermoso continue de faire des vagues. Après un discours retentissant où Rubiales avait clamé que le baiser était consenti, Hermoso a porté plainte pour agression sexuelle le 6 septembre. Une situation qui relance le débat sur le consentement et met en lumière une récente réforme du code pénal espagnol.
Des conséquences pénales lourdes pour une agression sexuelle
Depuis la réforme du code pénal espagnol, un baiser non consenti peut désormais être considéré comme une agression sexuelle. Cette catégorie pénale regroupe toutes les formes de violence sexuelle, et les peines encourues vont de l’amende jusqu’à quatre ans de prison. Un cadre juridique strict qui a conduit à la poursuite de Luis Rubiales pour “agression sexuelle” suite à la plainte de Jenni Hermoso.
Luis Rubiales interdit de s’approcher et de contacter Jenni Hermoso
Lors de son audience devant le juge, qui s’est déroulée à huis clos, Luis Rubiales a nié les accusations et a réaffirmé que le baiser était consenti. À l’issue de l’audience, le magistrat chargé de l’enquête a décidé d’interdire à Rubiales de s’approcher à moins de 200 mètres de Jenni Hermoso et de lui interdire tout contact. Le silence du prévenu devant les journalistes présents laisse planer un doute sur la suite de l’affaire. Affaire à suivre.