Verkor réalise une levée de fonds record pour sa gigafactory de batteries électriques à Dunkerque, un pas décisif pour l'industrie française

Verkor réalise une levée de fonds record

La start-up française Verkor a annoncé jeudi avoir réalisé une levée de fonds record pour sa gigafactory de production de batteries électriques à Dunkerque. L’entreprise a réuni “plus de 2 milliards d’euros”, dont le montant record d’“au moins 850 millions d’euros” auprès d’investisseurs privés. Cette levée de fonds permettra de créer 1 200 emplois directs.

Un pas décisif pour l’installation de la gigafactory

Grâce à cette levée de fonds, Verkor franchit un pas décisif pour l’installation de sa gigafactory de batteries électriques à Dunkerque. La start-up, qui fournira d’abord Renault, a bénéficié de la plus importante levée de fonds pour une jeune pousse de l’industrie française à ce jour. En plus des investisseurs privés, Verkor a également obtenu une subvention publique d’environ 650 millions d’euros, sous réserve de la validation par la Commission européenne, ainsi qu’un prêt de la Banque européenne d’investissement de 600 millions d’euros.

Un soutien de l’Etat français et de la région des Hauts-de-France

L’Etat français finance ce projet dans le but de renforcer l’industrie européenne de la voiture électrique face à la concurrence asiatique. De son côté, la région des Hauts-de-France ambitionne de devenir le leader de la production de batteries en Europe. Le président Emmanuel Macron a salué cette levée de fonds record, soulignant qu’elle envoie un signal fort sur l’ambition de réindustrialisation de la France. Verkor est valorisée à “plus d’un milliard d’euros” et prévoit d’ouvrir son usine à Dunkerque d’ici à 2025, avec une production initiale de 16 gigawattheures par an.

La réindustrialisation de la France avec une industrie de pointe

L’entreprise Verkor, spécialisée dans la production de batteries, a annoncé un investissement symbolique dans la réindustrialisation de la France. Nicolas Dubourg, directeur général du FSP, a souligné l’importance de cet investissement pour l’industrie de pointe du pays.

Renault s’engage à soutenir Verkor

Plusieurs actionnaires existants, dont le constructeur automobile Renault, ont contribué à nouveau à Verkor. Renault s’est engagé à acheter les trois quarts de la production de l’entreprise. Les batteries produites à Dunkerque seront utilisées dès 2025 dans les futurs modèles Alpine ainsi que dans des véhicules haut de gamme de Renault.

Une gigafactory innovante et durable

M. Lemaignan, porte-parole de Verkor, a déclaré que l’entreprise ne se limite pas à fournir uniquement Renault. Cette gigafactory répond à un besoin de marché à court terme tout en construisant un outil industriel durable. Il qualifie les batteries de “pétrole de demain dans la mobilité”. Actuellement, la fabrication des batteries est dominée par des groupes asiatiques, mais Verkor n’est pas la seule entreprise à s’installer en France. Le fabricant taïwanais ProLogium a également obtenu une subvention de l’État français pour sa première usine à Dunkerque.

En résumé, la France se positionne de plus en plus comme un acteur majeur dans la production de batteries pour les véhicules électriques. Avec la création de nouvelles usines et le soutien des constructeurs automobiles français et étrangers, la France aspire à devenir autonome en matière de production de batteries. Le financement public témoigne du soutien de l’Europe à cette industrie, mais M. Lemaignan souligne également le besoin d’une mise en route rapide, prenant exemple sur l’approche pragmatique des États-Unis.